Réintégration des soignants non vaccinés : « une évidence » selon les syndicats de la Nièvre

Les soignants non vaccinés contre le Covid pourraient être réintégrés. La Haute autorité de santé (HAS) vient de donner un avis temporaire en ce sens. Elle réserve un avis définitif pour fin mars. Sans surprise, les syndicats nivernais du personnel de la santé se disent tous favorables à une telle mesure. Une évidence pour eux.

« Il y a encore des salariés exclus faute de vaccination. Ça fait bien longtemps qu’on demande la réintégration de ces personnes. D’autant que les barrières imposées sont levées partout (le port du masque, la distanciation, etc.) », réagit Laurent Laboureau, secrétaire général de l’Union santé CGT de la Nièvre.

Sur certains établissements, des personnes non vaccinées ont été autorisées à revenir travailler après avoir eu le Covid, puis à nouveau exclues.

« Et on a autorisé des soignants vaccinés, touchés par le Covid, mais asymptomatiques, à revenir travailler dans leur service. Donc, on ne peut pas avoir deux poids deux mesures ».

Pallier les besoins en soignants

Pour la CGT, c’est un juste retour des choses. Si la HAS confirme sa décision. « Je pense qu’à peu près tous les syndicats sont pour », souligne Catherine Rozier, secrétaire départementale adjointe FO santé, qui évoque aussi cette différence de traitement entre soignants non vaccinés exclus, et soignants vaccinés et malades autorisés à venir travailler.

Son syndicat met aussi en avant les besoins en soignants. À Decize, par exemple, une soignante attend cette décision pour revenir travailler.

On est tellement en manque de personnel que d’avoir des personnes aptes à travailler, c’est nécessaire.

« Car c’est la catastrophe », souligne Sandra Dos Santos, secrétaire départementale FO Santé.

Pour la CGT aussi, la pénurie de soignants est un argument de plus pour réintégrer les personnels non vaccinés. Pas pour la CFDT, en revanche. Même si elle défend la réintégration comme une évolution logique. « Les personnes suspendues, cela représente 0,4 % des personnels au niveau national. Et tous les gens suspendus ne sont pas des soignants. Donc pour être totalement réaliste, malheureusement, il y a davantage de pénurie de personnel que de personnes suspendues », réagit David Boucher, représentant la CFDT santé à l’hôpital de Nevers.

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Quant à la réintégration, son syndicat soutient cette idée. « On ne peut que s’en réjouir. Ce que les gens craignaient, c’est que certains avaient fait des efforts et pas d’autres. Mais, même si on a toujours défendu la vaccination à la CFDT, on ne voulait pas qu’elle soit imposée. » Il cite ainsi le cas d’agents non soignants, des électriciens par exemple, ou éloignés de plusieurs kilomètres du site de soins, ayant été obligés de se faire vacciner. « Si une situation identique se représentait dans les prochaines, on aimerait que la discussion et le respect soient mis à l’œuvre ».

Jenny Pierre

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