Mobilisation contre la réforme des retraites : CFDT et CGT, vraiment main dans la main

La CGT et la CFDT sont alignées contre la réforme des retraites. Elles se retrouvent, en fait, sur un point : le recul de l’âge de départ à 64 ans. Pour le reste, la concorde est moins évidente. On peut prendre par exemple le sujet de la nécessité ou non de faire une réforme. Pour le patron de la CGT Philippe Martinez, c’est un « non » catégorique, quand le chef de file de la CFDT, Laurent Berger, dit ne pas être dans l’absolu opposé à une réforme, mais pas celle-là, qu’il trouve injuste. En 2019, la CFDT était favorable à une réforme des retraites par points, un système universel comme le portait le candidat Macron auparavant. 

Entre les deux organisations syndicales, les analyses et les modes opératoires peuvent vite diverger. Laurent Berger précise bien qu’être ensemble dans l’intersyndicale ne veut pas dire gommer toutes les différences. Et pour cause : la CFDT a la négociation dans son ADN. Elle appelle certes ses adhérents à se mobiliser jeudi 19 janvier, mais elle continuera à échanger avec le gouvernement pour essayer d’infléchir le texte. Elle a aussi d’ores et déjà prévu de faire du lobbying auprès des députés à l’Assemblée nationale pour faire passer des amendements. 

La CGT, de son côté, est plutôt adepte de la chaise vide. Elle mise tout sur la manifestation, le blocage, avec une stratégie : toucher l’économie dans les endroits stratégiques, là où le syndicat a encore de gros bastions comme dans l’énergie, les raffineries, les centrales nucléaires, mais aussi les transports, la RATP ou la SNCF… Laurent Berger, lui, ne croit pas au « grand soir », il ne veut pas « bordeliser » le pays, selon ses termes. Il a d’ailleurs lancé une pétition en ligne en parallèle pour mobiliser différemment.

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Enfin, les deux hommes n’ont pas la même influence au sein de leur syndicat. Laurent Berger a derrière lui une organisation unie et homogène sur laquelle il a prise, avec un mandat clair. C’est plus compliqué pour Philippe Martinez, qui passera la main dans moins de deux mois à une candidate – qu’il veut mettre en place pour lui succéder -, décriée en interne. Il peut également vite être débordé par ses fédérations les plus dures, par de la violence. Enfin, Elisabeth Borne et son gouvernement cherchent depuis le début l’adhésion de la CFDT, ce qui n’est pas le cas avec la CGT.

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