Les syndicats alertent sur le risque d’un « conflit social majeur » autour de la réforme des retraites

Les principaux syndicats de salariés se sont dits prêts à une mobilisation d’ampleur contre la réforme des retraites, qui arrive à l’Assemblée, mettant l’exécutif en garde contre les risques d’un « conflit social majeur ».

Le gouvernement d’Élisabeth Borne distille depuis des mois maintenant des éléments sur la réforme à venir du système des retraites. Celle-ci devrait repousser l’âge de départ en retraite à 64 ou 65 ans, conformément à la promesse d’Emmanuel Macron pendant la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2022.

Cet allongement de la durée du travail sera progressif, assure le gouvernement.

À quelques jours du dépôt du texte à l’Assemblée nationale – mi-décembre – un communiqué intersyndical publié lundi (5 décembre) avertit l’exécutif que ses signataires sont « prêts à la mobilisation » pour empêcher que la réforme soit adoptée.

Parmi eux figurent les huit organisations syndicales de travailleurs les plus importantes, dont les cinq syndicats représentatifs (CFDT, CGT, FO, CFTC et CFE-CGC), et quelques mouvements étudiants et lycéens.

« Le gouvernement affirme, à tort, que le recul de l’âge légal de la retraite est un impératif », indique l’intersyndicale, qui rejette le projet gouvernemental d’une réforme paramétrique.

Les principaux syndicats s’inquiètent aussi du calendrier choisi par l’exécutif, « au moment où le contexte social, environnemental et économique est particulièrement difficile pour une partie croissante de la population ».

S’il persistait, « le gouvernement porterait l’entière responsabilité d’un conflit social majeur », préviennent les syndicats. Ils « réaffirment leur détermination à construire ensemble les mobilisations » à venir, annonçant « une première date de mobilisation unitaire avec grèves et manifestations » dès janvier.

Les syndicats comptent bien être suivis par une bonne partie de la population, en grande partie opposée « à tout recul de l’âge légal de départ en retraite comme à toute augmentation de la durée de cotisation ».

Cela fait des mois que les syndicats décrivent la réforme du gouvernement comme problématique, bien que sur le fond ils ne soient pas tous d’accord sur ce qu’il faudrait faire.

Lors d’un entretien accordé à EURACTIV, le secrétaire général du premier syndicat français (CFDT) Laurent Berger indiquait qu’il était nécessaire de « s’interroger sur l’inégalité du système que nous avons aujourd’hui et qui fixe le même âge de départ à la retraite pour tous. » En particulier, en choisissant d’ « aménager les carrières, prendre en compte la pénibilité ou les incitations à travailler plus longtemps pour ceux qui le peuvent », arguait-il.

Ce n’est donc pas une attitude de fermeture totale de la part du syndicat réformiste, mais un problème de méthode – le manque de concertation – et d’incomplétude du projet gouvernemental, qui viserait uniquement à reculer l’âge de départ de 62 à 65 ans pour des raisons essentiellement budgétaires et financières.

Le deuxième syndicat du pays, la CGT, est fermement opposé à tout recul de l’âge légal de départ en retraite.

Les syndicats ont d’ores et déjà annoncé une nouvelle réunion intersyndicale le jour du dépôt officiel du texte par le gouvernement d’Elisabeth Borne, aux alentours du 15 décembre selon les dernières informations. Ils tentent ainsi, en anticipant un hiver de mobilisations sociales, de prendre les devants face à un exécutif déterminé à faire entrer le texte en vigueur dès l’été 2023.

Les syndicats sont soutenus par la gauche tout entière (NUPES) et par le Rassemblement national de Marine Le Pen, depuis toujours opposés à la réforme voulue par Emmanuel Macron.

La seule voix en dissonance avec le reste de la gauche, est celle de Fabien Roussel leader et député communiste, qui a indiqué, dans un entretien accordé à Ouest-France, ne pas être favorable à des grèves et mobilisations sociales massives. Il propose en revanche qu’un référendum soit tenu sur la question, considérant qu’un débat est préférable « au blocage du pays ».

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