Viol d’une représentante CFDT et « scandale d’Etat potentiel » : pourquoi le film « La Syndicaliste » fait réagir LFI

Il sort en salle ce mercredi 1er mars et risque de faire parler de lui. Le film de Jean-Paul Salomé et Fadette Drouard, « La Syndicaliste », a entraîné la demande d’une ouverture d’une commission d’enquête parlementaire par la France Insoumise, qui souhaite que la lumière soit faite sur l’histoire mise en scène dans le long-métrage. 

Le film raconte l’histoire d’une affaire qui a fait l’objet d’une enquête retracée dans un livre de Caroline Michel-Aguirre, journaliste de l’Obs, dont le long métrage est une adaptation. L’histoire fait froid dans le dos, elle se déroule sur fond de bataille syndicale, menée par Maureen Kearney, représentante CFDT chez Areva et opposée, en 2012, à un accord entre Areva, EDF et l’opérateur nucléaire chinois CGNPC. 

À ce moment-là, Maureen Kearney dénonce cet accord, se plaçant en lanceuse d’alerte, redoutant les dangers que faisait peser cet accord sur l’emploi français, qui consistait à transférer des technologies dans le but de développer un nouveau réacteur nucléaire chinois, résume l’AFP citée par plusieurs médias.

Jusqu’au jour où Maureen Kearney est retrouvée chez elle, ligotée. Elle a été violée avec le manche d’un couteau et un « A » a été gravé à la lame sur son ventre. 

[embedded content]

« Scandale politique »

Sur fond politique, l’histoire de Maureen est retracée dans « La Syndicaliste », montrant comment la justice a peu à peu transformé cette femme en suspecte de la mise en scène de sa propre agression. La justice l’a même reconnue coupable d’avoir mis en scène son viol, avant de la relaxer en 2018, rappelle l’Obs. Le film, réalisé avec l’accord de la vraie Maureen Kearney, est incarné par Isabelle Huppert, dont la ressemblance avec la syndicaliste est frappante. 

L’affaire Maureen Kearney, retracée dans le film « La Syndicaliste », engage la responsabilité de l’État.

Souveraineté nucléaire, défaillances judiciaires, silences ou pressions de hauts responsables.. tant de questions restent en suspens. Nous demandons une commission d’enquête\ud83d\udc47 pic.twitter.com/kr1jeMZW3k

— Clémentine Autain (@Clem_Autain) February 28, 2023

Après avoir assisté à la projection en avant-première, Clémentine Autain a estimé que cette affaire « engage la responsabilité de l’Etat ». « C’est un scandale d’état et je l’ai découvert en allant voir ce film ». « Souveraineté nucléaire, défaillances judiciaires, silences ou pressions de hauts responsables Tant de questions restent en suspens. Nous demandons une commission d’enquête« , écrit la députée.

Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’assemblée, a déposé une proposition de résolution pour créer une commission d’enquête relative à cette affaire auprès de Yaël Braun-Pivet.

« L’histoire vraie de Maureen Kearney (…) interroge nos rouages institutionnels, le rôle de la gendarmerie, de la justice ou encore des services de renseignement, aussi bien dans leur indépendance à l’égard de dirigeants économiques ou politiques, que dans leur prise en charge des violences faites aux femmes », écrit-elle notamment.

La chronique est produite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’envoyer un message aux coordonnées présentées sur notre site web afin d’apporter des détails sur ce contenu parlant du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Le site cftc-education.fr a pour finalité de créer plusieurs publications autour de la thématique Syndicat de l’éducation nationale publiées sur internet. cftc-education.fr vous propose de lire ce post autour du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Il y aura de nombreux autres articles sur le sujet « Syndicat de l’éducation nationale » dans quelques jours, on vous invite à visiter notre site internet aussi souvent que vous le pouvez.