Un 1er-Mai en ordre syndical dispersé

En 2023, les huit principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) avaient défilé ensemble, du jamais vu depuis près de quinze ans. La mobilisation, en forme de 13e journée intersyndicale contre la réforme des retraites, avait été bien au-delà d’un 1er-Mai classique. La police avait dénombré près de 800 000 manifestants (contre quelque 116 000 en 2022) et la CGT 2,3 millions (contre 210 000 en 2022).

La journée avait été marquée par des heurts parfois violents dans plusieurs villes de France, et principalement à Paris, Nantes et Lyon. Ce score de participation s’annonce impossible à battre cette année, d’autant que les syndicats ont des mots d’ordre divers pour cette journée internationale des travailleurs.

« Ce sera différent de l’an dernier »

Au niveau national, « moins de 150 000 personnes » sont attendues, selon une source policière, qui pronostique « un retour aux mobilisations traditionnelles des dernières années », avec donc un « engouement très relatif » dans des cortèges où la fonction publique, notamment avec les enseignants, pourrait fournir le gros des troupes.

La CGT, FSU, et Solidaires, ainsi que des organisations de jeunesse dont l’Unef, la Fage ou le MNL (Mouvement national lycéen), ont lancé un appel commun notamment « contre l’austérité », pour l’emploi et les salaires ou encore la paix.

À l’approche des élections européennes du 9 juin, la CFDT a de son côté appelé à « rejoindre les cortèges organisés partout en France, pour revendiquer une Europe plus ambitieuse et plus protectrice pour les travailleurs et les travailleuses ». Sa numéro un Marylise Léon sera à Nancy où elle participera à un débat sur ce thème de l’Europe, selon son entourage.

FO se mobilisera « sur ses propres positions et revendications » et son chef de file, Frédéric Souillot sera à Montauban, en Occitanie.

Quant à l’Unsa, elle appelle à se mobiliser en pointant notamment le « pouvoir d’achat en berne » ou la « stigmatisation des chômeurs et des plus pauvres ».

C’est un 1er-Mai sans « unité large » et « un peu à géométrie variable », constate Murielle Guilbert, co-déléguée de Solidaires, tout en n’excluant pas « une petite surprise » en termes de mobilisation.

« Cela n’a pas été vu par certains syndicats comme nécessitant absolument une unité sur cette journée », observe la syndicaliste, mais « on a intérêt à avoir un beau 1er-Mai » au vu des sujets du moment comme les salaires ou la paix dans le monde.

Même si « ce sera différent de l’an dernier », Céline Verzeletti, secrétaire confédérale CGT, s’attend à « un 1er-Mai important en mobilisation », sur fond « d’atteintes aux libertés », y compris syndicales, et d’une situation sociale « très dégradée ».

À Paris, le cortège doit s’élancer à 14 heures de la place de la République vers la place de la Nation. Dans une unité assez large, puisque la CFDT et l’Unsa en seront avec la CGT, FSU et Solidaires. Selon une source policière, entre 15 000 et 30 000 personnes sont attendues dans la capitale, dont quelques centaines de manifestants radicaux. Mais les autorités ne s’attendent pas à ce que ce soit extrêmement tendu.

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