Retraites : pourquoi les patrons des syndicats sont attendus jeudi à Albi

Philippe Martinez (CGT) et Laurent Berger (CFDT) défileront ensemble contre la réforme le 16 février dans la préfecture du Tarn.






Par


Laurent Berger et Philippe Martinez defileront cote a cote a Albi.
Laurent Berger et Philippe Martinez défileront côte à côte à Albi. 
© SAMUEL BOIVIN / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Temps de lecture : 3 min

Premium Lecture audio réservée aux abonnés

Ils quittent Paris pour se retrouver tous ensemble à Albi. Unis contre le projet de réforme des retraites, Philippe Martinez (CGT), Laurent Berger (CFDT) et tous les leaders nationaux des petites et grandes confédérations syndicales ont créé la surprise à l’issue de la dernière manifestation parisienne en annonçant leur intention de défiler jeudi 16 février dans la paisible préfecture du Tarn. L’idée de manifester dans l’une de ces villes moyennes où les cortèges sont proportionnellement mieux fournis encore que dans les grandes métropoles trottait dans les esprits depuis quelques semaines déjà.

Pas moins de 20 000 personnes ont manifesté samedi dans la préfecture du Tarn, selon l’intersyndicale locale. Un record, pour une ville de moins de 50 000 habitants. Même si la préfecture n’a dénombré que 6 000 manifestants, il convient d’ajouter les 6 000 à 7 000 personnes qui défilaient le matin à Castres.

Les organisateurs attendent entre 20 000 et 30 000 personnes

Jeudi, les habitants de la sous-préfecture pourront prendre un bus pour grossir les rangs des manifestants d’Albi. Un responsable syndical local assure que Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie, a donné son accord pour doubler le nombre d’autocars qui font la liaison entre les deux principales villes du département. D’autres bus sont attendus depuis les départements voisins de l’Aveyron, du Tarn-et-Garonne et même de la Haute-Garonne. Prévue dans l’après-midi, la manifestation-événement du Tarn ne devrait toutefois pas faire de l’ombre à Toulouse, où l’on défile traditionnellement le matin. L’afflux de manifestants inquiète presque Gérard Poujade, maire de la petite commune du Séquestre, aux portes d’Albi. Le cortège doit prendre son élan depuis le rond-point sur la rocade qui sépare sa commune de la ville-préfecture. « Il va y avoir du monde garé sur le parking du Leclerc » , pronostique l’élu, ancien socialiste et candidat malheureux de la Nupes aux dernières élections législatives. Les organisateurs attendent entre 20 000 et 30 000 personnes. Ils réglaient encore mardi les derniers détails du parcours avec la préfecture.

À LIRE AUSSILe grand basculement des sous-préfectures

Le choix d’Albi est symbolique pour toute la gauche. C’est « la ville de Jaurès », même si le tribun socialiste était natif de Castres et fut aussi élu municipal à Toulouse. Mais l’engagement du fondateur de L’Humanité en faveur des mineurs de Carmaux lorsqu’il remporte son premier mandat de député du Tarn est encore dans toutes les mémoires. On se souvient aussi de son soutien aux coopératives naissantes au début du XXe siècle, auprès des vignerons du « Midi rouge » comme des ouvriers de la verrerie d’Albi. Patrick Guiraud, secrétaire fédéral de la CGT du Tarn, est d’ailleurs salarié de la fameuse VOA (verrerie ouvrière d’Albi). Même si l’entreprise a perdu son statut de coopérative en entrant dans le giron du groupe Saint-Gobain, elle fait toujours vivre 300 personnes dans la préfecture du Tarn.

À LIRE AUSSIIl faut sauver le soldat Berger

La ville figure enfin dans une académie qui n’est pas encore en vacances scolaires. Albi se prépare tout juste à accueillir les chars de son carnaval, qui défileront le 26 février. Les manèges des forains de cette grande fête populaire commencent à s’installer, compliquant encore un peu le tracé de l’itinéraire. Le cortège syndical doit se rendre jusqu’à la place du Vigan, point de départ traditionnel des manifestations à Albi. Il défilera sous le soleil, selon les prévisions de Météo-France, dans un décor de carte postale sur les berges du Tarn à proximité de la cathédrale Sainte-Cécile, classée à l’Unesco. « On risque d’avoir un joli bordel », glisse Gérard Poujade, qui a prévu de manifester en queue de cortège avec les autres politiques. Prévoyant, le maire du Séquestre confie qu’il s’y rendra en vélo, pour rentrer plus facilement dans sa commune.

La chronique est produite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’envoyer un message aux coordonnées présentées sur notre site web afin d’apporter des détails sur ce contenu parlant du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Le site cftc-education.fr a pour finalité de créer plusieurs publications autour de la thématique Syndicat de l’éducation nationale publiées sur internet. cftc-education.fr vous propose de lire ce post autour du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Il y aura de nombreux autres articles sur le sujet « Syndicat de l’éducation nationale » dans quelques jours, on vous invite à visiter notre site internet aussi souvent que vous le pouvez.