Le prochain gros rendez-vous des syndicats, c’est le 7 mars. Une journée qui s’annonce maillée de manifestations et de grèves massives dans tout le pays contre la réforme des retraites. Invité ce mardi 21 février sur RFI, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a également prévenu que pourraient venir s’ajouter d’autres formes d’actions.
« Pas de grues »
« Les secteurs professionnels nous disent qu’ils ne veulent plus de grève par procuration, donc ça va prendre des formes diverses selon les secteurs professionnels », a-t-il indiqué. « C’est d’autres formes d’action qui pourraient être prises le 7 mars et autour du 7 mars pour illustrer la France à l’arrêt et la contestation massive de cette réforme des retraites. » Exemple : des salariés du bâtiment essaient de mettre en place des opérations « pas de grues » le 7 mars, a-t-il cité, en indiquant qu’une réunion intersyndicale est à l’agenda ce mardi 21 février en soirée. « Pour montrer que le monde du travail est en opposition avec cette réforme sans pour autant perturber, bloquer le pays. Le 7 mars, ce sera de grosses mobilisations, puis ici ou là, des initiatives qui vont pouvoir illustrer qu’il y a un fort rejet de cette réforme. »
L’examen en première lecture du projet de réforme des retraites s’est achevé la semaine dernière à l’Assemblée nationale, sans vote. L’examen du texte doit désormais se poursuivre au Sénat, selon une procédure accélérée. « Le 7 mars, il est question de monter d’un cran, pas de monter d’un cran dans une logique de blocage forcément, de brutalité mais de monter d’un cran. Et ce sera de la responsabilité du gouvernement d’écouter ensuite ».
Comptant sur le «bon sens» des Français, Emmanuel Macron a défendu très tôt ce mardi depuis le marché de Rungis le recul de l’âge de départ à la retraite, et amorcé un «débat sur le travail» qu’il souhaite plus rémunérateur et évolutif, tout en appelant à des mobilisations « dans le calme » et le « respect ».
« Je crois qu’il faut qu’il comprenne que les travailleurs et travailleuses sont massivement dans la rue depuis le 19 janvier. Dans les manifestations, ce qu’on voit, ce sont notamment des salariés de ces secteurs professionnels-là, notamment de l’agro-alimentaire, parce que la réforme des retraites va les toucher de plein fouet », a commenté Laurent Berger.
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