Retraites : à la SNCF, les syndicats s’interrogent sur la suite

Jusqu’où pourra durer la mobilisation des salariés de la SNCF face au projet gouvernemental sur les retraites ? La question sera débattue bientôt par les quatre principaux syndicats de cheminots, qui ont programmé une réunion entre eux pour la fin de cette semaine. Non sans avoir reçu entre-temps les consignes de l’intersyndicale au niveau de leurs confédérations respectives. Et dès jeudi, une centaine d’assemblées générales « unitaires » devraient se tenir dans différents sites ferroviaires, pour évoquer la suite.

Une évidence s’impose déjà : le « corps social SNCF » est moins mobilisé que pendant le long conflit de l’hiver 2019/2020, lors de la précédente tentative de réforme des retraites. Très vite, le taux de grévistes à la SNCF a chuté de 39 % le 7 mars dernier _ le premier jour du préavis reconductible _ aux alentours de 10 % à la fin de la semaine dernière, selon une source informée. Avant de remonter à quelque 15 % ce mercredi 15 mars, un des « temps forts » retenu par les syndicats en fonction du calendrier parlementaire .

Les conducteurs plus grévistes

Si les perturbations sont nettement plus fortes en termes de trafic et annulations de trains, c’est que le confit est nettement plus suivi chez les conducteurs, indispensables pour faire rouler les trains (43 % de grévistes ce mercredi, selon une source syndicale citée par l’AFP) et chez les contrôleurs (23 %), obligatoires à bord des rames. D’où sur le terrain, mercredi, une réduction de 40 % du nombre de TGV quotidiens par rapport à la normale, et de 60 % pour les TER régionaux. Ces annulations seront moindres dès jeudi 16 mars.

Mais la suite n’est pas encore décantée, et dépendra en bonne partie du processus législatif au Parlement. « Il est impossible que le mouvement se termine en queue de poisson. Et il serait très mal compris par la base que l’unité syndicale se fissure à ce moment précis », selon Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT Cheminots. Ce syndicat a prévu de consulter ses adhérents jeudi et vendredi.

Soutenir la visibilité du mouvement

Face à un taux de mobilisation relativement faible chez les cheminots, sur un sujet concernant l’ensemble des salariés français, celui-ci appelle plutôt à soutenir « la visibilité du mouvement » national, sans pour autant rester sur un format identique à celui prévu depuis le 7 mars.

Mais pour d’autres organisations, les derniers développements à l’Assemblée ne changent rien. « Pour nous, l’unité syndicale est présente depuis le début, on a des liens interfédéraux, il n’y a pas de ventre mou », estime Julien Troccaz, de SUD-Rail. « On a toujours un taux de grévistes très fort », dit-il, se disant en désaccord avec les chiffres qui circulent, et notant « une vraie colère, qui augmente de jour en jour ».

Dès le 10 janvier dernier, date de l’annonce concrète de la réforme des retraites par Elisabeth Borne, le ministère des transports a mandaté Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, comme son homologue de la RATP Jean Castex, pour tenir des discussions internes dépassant le cadre de la retraite (déroulement de carrière, échelons, rémunérations, etc. ). Mais les interrogations actuelles des salariés sur le sujet retraites rendent cette mission fort délicate.

La chronique est produite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’envoyer un message aux coordonnées présentées sur notre site web afin d’apporter des détails sur ce contenu parlant du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Le site cftc-education.fr a pour finalité de créer plusieurs publications autour de la thématique Syndicat de l’éducation nationale publiées sur internet. cftc-education.fr vous propose de lire ce post autour du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Il y aura de nombreux autres articles sur le sujet « Syndicat de l’éducation nationale » dans quelques jours, on vous invite à visiter notre site internet aussi souvent que vous le pouvez.