Retraite : les syndicats continuent la lutte

Après avoir été reçu par Emmanuel Macron, le patron du Medef appelle à « faire l’agenda à trois ». Geoffroy Roux de Bézieux veut « contacter les syndicats » et souhaite leur retour à la table des négociations et indiqué qu’il ne souhaitait pas s’engager « dans des négociations si par avance on sait que ça va échouer ».

Cependant, le porte-parole Olivier Véran a affirmé ce 18 avril sur franceinfo que le gouvernement avait « besoin de travailler avec les syndicats » sur « l’application pratique » de la réforme des retraites. « Cette application pratique nécessite d’avoir du dialogue social avec les partenaires », notamment sur la pénibilité du travail et l’emploi des séniors, les sujets de discussion « qui attendent les syndicats et le président de la République lorsqu’ils se verront », a-t-il souligné.

D’ailleurs, le chef de l’Etat a dit vouloir donner aux partenaires sociaux « jusqu’à la fin de cette année » pour « bâtir » le futur « pacte de la vie au travail ». « L’objectif qu’on doit se donner, c’est que l’agenda complet des négociations soit défini dans les prochaines semaines, les prochains mois de manière solide » « et qu’on vous laisse le temps de la négociation, je dirais jusqu’à la fin de cette année pour pouvoir bâtir ce pacte », a-t-il ajouté.

Un appel qui ne passe pas car le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a ainsi estimé qu’il n’y avait « rien de concret » dans les perspectives ouvertes par le président de la République, qui a notamment proposé un « nouveau pacte de la vie au travail ».

Concernant les perspectives « qui sont données, c’est un peu un discours de la méthode pour une dixième fois mais rien de concret », a assuré ce dernier. « L’apaisement, il fallait le faire sur le sujet qui a créé l’embrasement social, la réforme des retraites », a-t-il ajouté sur BFMTV. « On n’avait pas besoin d’entendre qu’il avait entendu la colère et qu’elle était soi-disant sur d’autres leviers », s’est-il agacé.

De son côté, la secrétaire générale Sophie Binet a affirmé sur LCI avoir le sentiment que le président de la République « n’a pas entendu ce que lui ont dit et répété les millions de manifestants » et de grévistes. « Cette allocution aurait pu être faite par ChatGPT. Il y avait un côté très désincarné », a-t-elle ironisé.

« Pour tourner la page, il faut nous proposer des choses concrètes » et « dans les chantiers qu’il nous liste je vois soit des choses très concrètes qui divisent profondément », comme la réforme des lycées professionnels ou le RSA, ou des points « totalement obscurs et très généraux » comme sur les salaires. « Donc, le miroir aux alouettes, c’est bon on en a déjà soupé. Là, le compte n’y est clairement pas », a-t-elle ajouté.

« Stop à l’enfumage, nous n’irons pas négocier quoi que ce soit avec Emmanuel Macron à part le retrait de la loi retraite », a pour sa part réagi sur Twitter le co-délégué général de Solidaires, Simon Duteil. « C’est l’attelage habituel de la course en sac du discours fumeux », a dénoncé sur le même réseau social le patron de la CFE-CGC, François Hommeril.

Dans un communiqué commun, l’intersyndicale a estimé que les propos du président de la République « démontrent qu’il n’a toujours pas compris la colère qui s’exprime dans le pays ». Elle a donc de nouveau appelé à faire du « 1er mai une journée de mobilisation massive, unitaire et populaire » contre la réforme des retraites.

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