Réforme du collège: nouvelle mobilisation contre le « choc des savoirs » à l’appel de 8 syndicats d’enseignants

Huit syndicats d’enseignants appellent à manifester ce samedi 25 mai contre la réforme du collège. Elle prévoit notamment l’instauration de groupes de niveau en français et en mathématiques.

Les profs de nouveau mobilisés. Huit syndicats d’enseignants lancent un nouvel appel à manifester à Paris et dans différentes villes de France ce samedi 25 mai contre la réforme du « choc des savoirs » et pour demander l’abandon de l’une de ses mesures les plus controversées, soit l’instauration de groupes de niveau au collège.

Les syndicats Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, SUD Éducation, la CGT éduc’action et la FNEC-FP FO, le Sgen-CFDT, Unsa-éducation, la FCPE, ainsi que des syndicats lycéens appellent enseignants, mais aussi parents et élèves à descendre dans la rue pour défendre « l’école publique, laïque et émancipatrice » et « pour dire non au ‘choc des savoirs' », soutiennent-ils dans un communiqué commun.

Une manifestation est notamment prévue à Paris avec un départ prévu à 13 heures place de la Sorbonne (5e arrondissement), direction place de la Bastille (4e, 11e et 12e arrondissements).

Une mesure instaurée à partir de septembre

Annoncé par le Premier ministre Gabriel Attal, lorsqu’il était ministre de l’Éducation, le « choc des savoirs » contient un ensemble de mesures qui doivent permettre d’améliorer le niveau global des élèves.

L’une d’elles prévoit l’instauration de groupes de niveau, en français et en mathématiques au collège.

Elle doit entrer en vigueur à partir de la rentrée scolaire 2024 pour les classes de sixième et de cinquième, et à partir de la rentrée scolaire 2025 pour les classes de quatrième et de troisième.

« Inquiétude » des profs

Ces mesures inquiètent de nombreux enseignants. Élizabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat enseignant SE-UNSA, craint, au micro de BFMTV, l' »absence de moyens suffisants pour pouvoir les mettre en place ».

Elle évoque aussi une « inquiétude » portant « sur l’idéologie elle-même des groupes (de niveau) », « c’est-à-dire de séparer les bons et les mauvais alors qu’on a à gagner justement de la diversité et de la richesse de leurs compétences et de leur intelligence à tous ».

Pour Caroline Brisedoux, secrétaire nationale du syndicat enseignant SGEN-CFDT, ces groupes contreviennent même au code de l’éducation « en imposant un fonctionnement en groupe avec un nombre de semaines et un certain nombre de catégories d’élèves puisqu’elle parle d’élèves en difficulté », alors que normalement « ce sont les collègues au conseil d’administration qui décident de l’organisation en groupe en classe dans le collège », dit-elle à BFMTV.

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Plus largement, les professeurs de collèges s’inquiètent face à la dégradation de leurs conditions de travail et aux moyens dont ils disposent. « On est en train d’amenuiser le service public d’éducation, de lui retirer des moyens », déplore Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, à notre micro. « Il y a une crise de sens des métiers, une crise profonde de l’éducation », soupire-t-il.

Juliette Desmonceaux avec AFP

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