Réforme des retraites : une semaine avant la présentation du texte, le gouvernement espère convaincre la droite plutôt que les syndicats

Un ultime round de négociations a lieu à Matignon mardi et mercredi avec les partenaires sociaux avant que l’exécutif ne dévoile la version finale du texte le 10 janvier. Elisabeth Borne négocie aussi et surtout avec les Républicains qui ne sont pas opposés au recul de l’âge de départ.

C’est le dossier sur le haut de la pile du gouvernement en cette rentrée. Elisabeth Borne recevra mardi 3 et mercredi 4 janvier les partenaires sociaux avant la présentation de la réforme des retraites le 10 janvier. Une présentation reportée – elle aurait dû avoir lieu le 15 décembre – afin de laisser du temps à la négociation. Les tractations vont donc se poursuivre dans les quelques jours qui restent et pas seulement avec les syndicats.

>> La Première ministre Elisabeth Borne sera l’invitée exceptionnelle de franceinfo mardi 3 janvier

« On n’imagine pas que les syndicats vont changer de pied », reconnaît un conseiller de l’exécutif. Concertation ou pas : aucun d’eux ne veut d’un recul de l’âge de départ à la retraite, point essentiel de la réforme. Même la CFDT, historiquement réformiste et corde sensible du front syndical semble désormais inflexible sur une mesure d’âge depuis son dernier congrès. Laurent Berger, premier leader syndical reçu par Elisabeth Borne mardi, « n’est pas suffisamment courageux », s’agace un soutien d’Emmanuel Macron. Alors pour tenter de l’amadouer, le gouvernement compte braquer les projecteurs sur la pénibilité, les carrières longues, l’emploi des séniors. L’exécutif veut pouvoir dire qu’il a entendu, écouté en allant au bout du bout de la concertation pour mener une réforme présentée comme « efficace et juste ».

Mais tous ces efforts ne suffiront peut-être pas à éviter un débordement de la contestation voire une vague totalement incontrôlable. Mais selon plusieurs élus macronistes, voir syndicats, partis politiques et professions en colère, défiler derrière la même bannière dans la rue en janvier, ne relève que du « fantasme ». « Je ne crois pas à la coagulation », jure l’un d’eux, peut-être d’abord pour se rassurer.

Ce qui fait d’avantage peur au gouvernement, c’est l’aspect insaisissable de ces mouvements de contestation, le fait que personne ne les voit venir à l’avance. Les exemples récents ne manquent pas : grève des contrôleurs à la SNCF au moment de Noël ou bien encore grève des médecins libéraux reconduite jusqu’au 8 janvier. Mais la peur n’évitant pas le danger, Emmanuel Macron s’est lancé dans un appel à l’unité du pays, il y a deux jours. « Que ce ne soit pas un vœux pieux », espère un proche du président.

Le cœur de la négociation sera toutefois politique et avec la droite car elle seule peut permettre à Emmanuel Macron de faire adopter sa réforme. Les Républicains ont déjà prévenu qu’il diront non aux 65 ans et plaident plutôt pour 63 ans puis 64 ans à la fin du quinquennat. Ça tombe bien, Elisabeth Borne n’est pas fermée à explorer d’autres options à condition dit son entourage « que le système reste à flot ».

Après ses rencontres avec les partenaires sociaux, la Première ministre, qui sera l’invitée exceptionnelle du 8h30 franceinfo mardi, doit d’ailleurs revoir le patron de LR Eric Ciotti, avant la présentation de la réforme. 

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