Réforme des retraites. Les syndicats prennent rendez-vous le jeudi 6 avril

Le rituel est désormais bien huilé. Les manifestants étaient à peine dispersés que l’intersyndicale a pris la parole, mardi 28 mars au soir, pour annoncer une nouvelle date de grèves et de manifestations, le jeudi 6 avril. Malgré le repli des chiffres de la mobilisation, l’arrêt du mouvement est inconcevable, indique Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC (syndicat d’inspiration chrétienne) : « Cette nouvelle journée est une manière de répondre à tous ceux qui nous demandent de ne pas lâcher et qui espèrent que le gouvernement reviendra à la raison. Autant de manifestations, autant de grèves, autant de personnes qui refusent cette réforme, ce sont des signaux d’alerte, à tous les niveaux ! »

Les syndicats ralentissent tout de même le rythme. Ils temporisent durant neuf jours. « D’abord, il faut laisser aux gens le temps de reprendre des forces, après deux dates qui ont été très rapprochées , justifie Dominique Corona, numéro 2 de l’Unsa. Deuxièmement, nous espérons que cela laissera au gouvernement le temps de réfléchir et de revenir à de meilleures dispositions. Car jusqu’à présent, il a fermé toutes les portes. »

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« On ira discuter des retraites »

La journée de ce mardi 28 mars a en effet été marquée par un dialogue de sourds. Sur France Inter, le dirigeant de la CFDT, Laurent Berger, a proposé au gouvernement de mettre en place une « médiation » durant « un mois, un mois et demi », afin de « trouver une voie de sortie » au conflit. Après avoir exigé le « retrait », puis une « pause », options toutes deux balayées par l’exécutif, l’offre de médiation se voulait une forme de main tendue. Elle a été écartée par Olivier Véran. « Nul besoin de médiation », a répondu le porte-parole du gouvernement.

Colère de Laurent Berger dans le cortège parisien : « Ça va commencer à suffire, les fins de non-recevoir à la discussion et au dialogue. » Mais dans la soirée, le dirigeant syndical a annoncé que l’intersyndicale était finalement invitée à Matignon par Élisabeth Borne. « On ira. On en a parlé entre nous », a indiqué Laurent Berger. Concernant l’ordre du jour, « ce qui est sûr c’est que nous, on ira discuter des retraites. »

Fracture à la CGT

Ce sera en début de semaine prochaine. Avec ou sans la CGT ? La question d’une fracture au sein de l’intersyndicale est posée. L’organisation de Philippe Martinez, qui tient son congrès à Clermont-Ferrand jusqu’au vendredi 31 mars, se déchire. À tel point que le dirigeant sortant, artisan d’une ligne de dialogue, a été mis en minorité. Sa dauphine Marie Buisson paraît affaiblie. Or, son opposante, Céline Verzeletti, espère prendre la tête de la CGT sur une ligne « très offensive » . « Face à un gouvernement qui est finalement très radical […], il faut qu’on ait des modes d’action qui soient durs, notamment par des grèves reconductibles, des blocages », a-t-elle asséné. Pas vraiment la tonalité d’une médiation… À moins que le Conseil constitutionnel ne joue les médiateurs à sa façon.

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