Réforme des retraites : les syndicats haussent nettement le ton

1 Les syndicats prêts à mettre le pays « à l’arrêt »

Les huit principaux syndicats se sont dits prêts à « mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs, le 7 mars » si l’exécutif « reste sourd » à la mobilisation contre la réforme des retraites. « Ce communiqué est un avertissement pour le gouvernement », a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, lors d’une réunion, ce samedi, à la Bourse du travail, à Paris. « S’il n’abandonne pas le texte, le mouvement va se durcir ». Cette montée en puissance est validée par les centrales réformistes. « On a prévenu, depuis le début, que l’on comptait monter graduellement en force », a souligné le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

Des annonces faites lors d’une journée où la mobilisation est restée forte (963 000 manifestants, selon le ministère de l’Intérieur, plus de 2,5 millions selon la CGT), mais globalement moindre qu’au sommet du 31 janvier. Avec des records de participation à Paris, Rennes, Caen ou encore Angers, mais des jauges en deçà des niveaux atteints au début du mouvement social dans la plupart des autres grandes villes.

2 Des grèves reconductibles à l’horizon

L’intersyndicale à la RATP a appelé, ce samedi, à la grève reconductible à partir du 7 mars, pour obtenir l’abandon du projet. La CGT-cheminots y songe aussi fortement. « Les cheminots estiment que, si on veut gagner, il faut taper aux moments les plus opportuns, donc à la rentrée, autour du 7 mars », a indiqué, ce samedi, Laurent Brun, le secrétaire général de la fédération, dans un entretien aux journaux régionaux du groupe Ebra.

3 Quatre Français sur dix favorables à un durcissement du mouvement

Selon un sondage Elabe réalisé pour BFMTV, 41 % des Français souhaitent que la mobilisation se durcisse, 31 % qu’elle continue de la même façon qu’actuellement et 28 % qu’elle s’arrête. De quoi valider la stratégie des syndicats. Cette enquête n’est cependant pas totalement négative pour l’exécutif. « Si elle reste très largement majoritaire, l’opposition à la réforme recule (65 %, – 6), conséquence de la perception par une partie de l’opinion de concessions du gouvernement », souligne l’institut Elabe. Autre point important dans l’analyse du rapport de force : 68 % des sondés pensent que la réforme va être votée et être appliquée, 31 % estimant qu’elle va être retirée face aux contestations.

4 L’Assemblée priée d’accélérer les débats

Il n’y a pas qu’à l’égard du gouvernement que les dirigeants syndicaux haussent le ton. Ils se sont de nouveau agacés, ce samedi, des débats houleux à l’Assemblée qui pourraient empêcher l’examen de l’article 7 du projet de loi (celui qui reporte l’âge légal de départ de 62 à 64 ans). « Nous souhaitons non seulement qu’il y ait un débat mais qu’il y ait un vote » sur cet article, a lancé, ce samedi, Philippe Martinez. « La meilleure façon que les députés prennent leurs responsabilités, c’est qu’ils votent », a-t-il insisté.

« Ce serait bien, aussi, que le Parlement devienne autre chose qu’un champ de foire où on s’invective les uns et les autres. Il faut débattre du fond (…). Cet article 7 va changer la vie des salariés », avait auparavant tonné Laurent Berger.

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