Réforme des retraites : les partenaires sociaux convoqués à Matignon mardi et mercredi

L’heure de la rentrée sociale a déjà sonné. La Première ministre Élisabeth Borne attend les partenaires sociaux à Matignon mardi et mercredi, à quelques jours de la présentation de la réforme des retraites prévue pour le 10 janvier. Ces échanges « permettront de poursuivre le dialogue initié le 5 octobre dernier dans le cadre des trois cycles de concertation et de finaliser le projet de réforme », précise-t-on à Matignon.

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Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger sera le premier reçu mardi à 15h30 par Élisabeth Borne, suivi par François Hommeril, président de la CFE-CGC, Frédéric Souillot de FO et François Asselin de la CPME. Mercredi se rendront à Matignon Cyril Chabanier, président de la CFTC, Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF, Jean-Christophe Repon, vice-président de l’Union des entreprises de proximité (U2P) et son secrétaire général Pierre Burban, Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA, et enfin Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.

Le gouvernement, sans majorité absolue à l’Assemblée, fait pour l’instant face à l’opposition unanime des syndicats pour la première fois depuis la réforme Woerth de 2010, qui avait relevé l’âge légal de 60 à 62 ans. Les syndicats se disent prêts à une mobilisation contre la réforme annoncée.

Le gouvernement appréhende un conflit social

Les discussions achoppent essentiellement sur la question du report de l’âge de départ à la retraite avec des syndicats, dont la CFDT, qui se dressent contre toute « mesure d’âge ». Du côté de l’exécutif, Emmanuel Macron reste déterminé à décaler l’âge légal de départ de 62 à 64 voire 65 ans.

Le président Emmanuel Macron a rappelé samedi lors de son allocution du 31 décembre sa volonté de lancer rapidement une réforme du système de retraites applicable « dès la fin de l’été » 2023. L’objectif, a insisté hier le président de la République, est d’« assurer l’équilibre de notre système pour les années et les décennies à venir », et de « consolider notre régime de retraites par répartition ».

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Si dans l’entourage du président on répète « qu’il n’y a jamais de bon moment pour réformer le pays », l’exécutif veut désamorcer le risque de mouvement social au moment où les crises se cumulent déjà. Traumatisé par la révolte des Gilets Jaunes à l’hiver 2018-2019, on scrute avec préoccupation au sommet de l’Etat les grèves qui frappent le Royaume-Uni ou celle des contrôleurs qui a paralysé le trafic ferroviaire à Noël. « Et si c’était ça qui nous attendait en 2023  ? », confie, inquiet, un conseiller ministériel à La Tribune.

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