Réforme des retraites : la rencontre entre les syndicats et Elisabeth Borne vouée à l’échec

Ils discuteront ensemble… sans aucune garantie de trouver un accord. L’intersyndicale a répondu favorablement à l’invitation de la Première ministre, ce mercredi 5 avril. « Je serai à l’écoute de tous les sujets que les organisations syndicales voudront aborder et j’espère que l’on pourra bien prendre le temps de parler de tous ces sujets”, a déclaré ce lundi 3 avril, Elisabeth Borne. De leur côté, les syndicats n’ont pas changé d’un iota leur position. “Si Elisabeth Borne dit qu’elle ne veut pas parler des 64 ans ou si elle prend simplement note de notre refus mais qu’elle veut parler d’autre chose, nous lui dirons tous que ça ne marche pas comme cela”, glisse une syndicaliste.

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Parler retraite et âge de départ ne sera pas tabou, assure l’exécutif. Peu de chances cependant pour qu’un terrain d’entente soit trouvé. La volonté du gouvernement est toujours de clore le dossier retraite et de passer à d’autres réformes. En coulisse, le gouvernement essayerait même de “cornériser” certains syndicats dits réformistes comme la CFDT ou la CFTC en les amenant à parler usure professionnelle ou emploi des seniors, plutôt qu’âge de départ. “Depuis le début, on nous dit que l’intersyndicale ne tiendra pas. Mais c’est faux, nous parlons toujours de la même voix”, tacle un syndicaliste.

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Mettre dans l’ordre les pièces du puzzle

Le discours n’a donc pas changé, quel que soit le syndicat. “Le mandat de nos adhérents est que nous parlions avec la Première ministre de réforme des retraites et des 64 ans”, précise Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC. “En l’absence d’ordre du jour, nous demanderons le retrait de la réforme”, affirme de son côté Michel Beaugas, secrétaire confédéral de Force Ouvrière. “Nous demandons la retraite du projet de 64 ans, tout simplement”, abonde François Hommeril, président de la CFE-CGC.

Les syndicats estiment donc qu’aucun autre sujet, excepté la réforme des retraites, ne doit être abordé. Alors oui, ils voudront bien parler emploi ou encore fin de carrière, mais à condition de retirer la réforme. “C’est un puzzle et le gouvernement a mis les pièces à l’envers en parlant d’abord retraite avant emploi, analyse Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l’Unsa. Il doit les remettre dans le bon sens”, considère-t-il. Un conseil que l’exécutif ne devrait pas reprendre à son compte.

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