Réforme des retraites : Avec la mobilisation, les syndicats de Côte-d’Or retrouvent des couleurs

Yahya Ameziane peut enfin le dire fièrement : il est encarté dans un syndicat. Cet agent administratif de production chez Japy Tech, à Saint-Apollinaire, vient de franchir le pas; après 24 ans dans l’entreprise. « J’ai toujours eu cette mentalité syndicale, à vouloir rendre service aux salariés, et puis un jour je me suis dit au bout de 24 ans, pourquoi ne pas faire un plus grand pas, rentrer dans un syndicat ? Pour moi ç’a été Force Ouvrière. C’est le syndicat majoritaire dans l’entreprise, on a les mêmes idées, ils se bougent beaucoup pour nous, et je me suis dit pourquoi pas ? »

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C’était il y a trois mois. Mais avec la lutte contre la réforme des retraites, cet engagement nouveau prend tout son sens. « C’est là qu’on se dit que c’est le moment de descendre dans la rue, d’aller faire du concret. Je suis là à toutes les manifs, c’est le moment de se battre ! »

Porter la voix des salariés

Chez Force Ouvrière Côte-d’Or, justement, c’est l’heure des comptes pour le secrétaire départemental Franck Laureau. « Avant la réforme des retraites, on avait entre deux et trois départs chaque mois, pour trois ou quatre entrées. Aujourd’hui, les sorties sont toujours les mêmes, mais les rentrées sont multipliées par trois : une quinzaine par mois, au bas mot ! »

Du sang neuf pour la centrale syndicale, qui compte entre 5.500 et 6.000 adhérents en Côte-d’Or. C’est un enjeu majeur des manifestations actuelles, reconnaît Franck Laureau : « l’adhérent, quand il vient à Force ouvrière, il veut surtout faire entendre sa voix, exister et dire ce qu’il a à dire. Que les représentants portent leur parole et le plus près possible du gouvernement ou du patronat. Il y a l’image que l’on reflète à FO, avec nos revendications, ça plaît aux gens et ils ont envie de nous soutenir pour appuyer ces revendications. »

« La liberté syndicale, elle dépend de l’argent des cotisations ! »

A la faveur de la lutte contre la réforme des retraites et de manifestations jusque là plutôt sereines, les syndicats semblent donc retrouver un rôle central dans le dialogue social, qui leur avait échappé pendant la période des gilets jaunes. A la CFDT Bourgogne-Franche-Comté qui compte 29.000 adhérents, Laure Nicolaï se réjouit de retrouver la confiance des salariés : « C’est vraiment chouette les échanges qu’on peut avoir en ce moment pendant les temps de mobilisation. On a des gens assez jeunes, qui nous rejoignent en disant, on ne vous connaissait pas, on ne savait pas vraiment ce qu’était un syndicat, et on s’aperçoit que vous, vous nous connaissez. Vous savez parler de nos métiers, et vous êtes la voix qui nous permet de nous exprimer au-delà de l’entreprise. »

Une confiance qui assure aussi la survie financière des syndicats, souligne l’élue : « la liberté syndicale, elle dépend de l’argent qu’on a à titre adhérent. Si on dépendait d’un gouvernement ou d’un patronat, on serait complètement liés. Et ça les gens le comprennent, ils comprennent qu’on fonctionne comme une association. Ils nous le disent : je veux adhérer, payer ma cotisation. Ils ne veulent pas forcément militer, mais ils veulent nous soutenir financièrement. »

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