Réforme de l’assurance chômage : le gouvernement souhaite un durcissement des règles, la CFDT évoque une « injustice »

À partir du 1er février, le projet de décret sur l’assurance chômage devrait modifier les durées d’indemnisation en fonction du taux de chômage. Ce vendredi 23 décembre, dans la discrétion la plus totale, le ministère du Travail a ajouté une nouvelle mesure à la réforme, qui a fait vivement réagir la CFDT et la CGT.

Le gouvernement s’est montré très discret. Vendredi 23 décembre, une annonce du ministère du Travail, concernant le projet de décret sur l’assurance chômage, est venue quelque peu gâcher le début des fêtes.

Dans un document envoyé par Olivier Dussopt, ministre du Travail, les partenaires sociaux ont découvert qu’un taux de chômage sous les 6 % entraînera une réduction de la durée d’indemnisation de 40 %, révèle La Dépêche. Cette mesure surprise n’était pas présente dans les premières versions du texte qui prévoyait « seulement » une baisse de 25% de la durée d’indemnisation pour tous les demandeurs d’emploi ouvrant des droits à l’assurance chômage, à partir du 1er février, en métropole.

Des scénarios adaptatifs

La réforme élargit donc son champ d’action avec cette dernière annonce afin de s’adapter à chaque scénario. Si le taux de chômage est en dessous de 9%, le gouvernement souhaite appliquer un coefficient réducteur pour calculer la durée de l’indemnisation. L’inverse est également possible. Si les 9 % sont dépassés, un coefficient multiplicateur sera mis en place.

Ainsi, à partir du 1er février, avec un taux de chômage de 7,3 %, comme c’est le cas actuellement, une personne ayant douze mois de chômage n’en aura plus que neuf.

Concernant, l’ajout du scénario en cas de plein-emploi, sous les 6 % de chômage, la réduction de 25 % à 40 % n’est pas encore prise. Le décret précise que « les conditions d’application de cette disposition sont renvoyées à un décret en Conseil d’Etat pris après concertation » avec les partenaires sociaux.

Les syndicats s’offusquent de cette annonce

Les deux plus grands syndicats français, la CGT et la CFDT se disent ouvertement contre l’ajout du nouveau scénario.

Dans un communiqué, la CFDT « regrette et dénonce un nouvel arbitrage encore une fois en défaveur des plus fragiles ». Elle a déclaré qu’elle « se battra pour les plus précaires, les chômeurs de longue durée et notamment les seniors » afin qu’ils « ne subissent pas cette nouvelle injustice ».

Découvrir dans le projet de décret une disposition encore plus dure pour les chômeurs sans qu’il n’en ait été question dans la concertation avec les partenaires sociaux. C’est de la pure déloyauté de la part du gouvernement et c’est encore une fois taper fort sur les chômeurs. https://t.co/ZFhXanD6mQ

— Laurent Berger (@CfdtBerger) December 24, 2022

« Il nous bassine avec du dialogue social, mais il ne sait même pas le sens du mot dialogue ni le sens du mot social. On invente des prétextes autour de la contrainte, autour de la contracyclicité, des termes extrêmement techniques. Alors que dans les faits, on raccourcit les fins de droits pour ceux qui en ont le plus besoin« , estime Denis Gravouil,  en charge du dossier assurance chômage pour la CGT, dans une interview livrée à Franceinfo.

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