Près de Vitré : les syndicats CFDT et Sud annoncent une grève à Webhelp

Les syndicats Sud et CFDT dénoncent une nouvelle fois les NAO
Jean-François Demange (Sud) et Laurent Audrouing (CFDT) ©Le Journal de Vitré

Bis repetita chez Webhelp à Etrelles (Ille-et-Vilaine). Après des Négociations annuelles obligatoires difficiles en 2022, cette année, ça coince encore lors des NAO de l’entreprise d’un peu moins de 500 salariés. Si bien qu’une grève est annoncée. 

« Tant qu’ils décideront de nous enlever des acquis… », souffle Marie-Lise Simon, déléguée syndicale à la CFDT.

Le syndicat et Sud s’alarment notamment du « conditionnement de la prime d’ancienneté à un résultat d’exploitation de 6,4%. Ce qui est totalement interdit », explique Jean-François Demange pour Sud. 

« On ne peut pas enlever des acquis »

« C’est un usage cette prime puisque cela fait 10 ans qu’on l’a », ajoute Laurent Audrouing (CFDT). Incompréhensible pour Marie-Lise Simon.

« L’entreprise se cache toujours derrière des difficultés financières pourtant c’est un très grand groupe qui verse des dividendes pas possibles. Ils font toujours peur aux salariés en disant : ‘Attention, si on n’enlève pas cette prime d’ancienneté, le site va fermer.’ Ils font toujours appel à la responsabilité des syndicats, mais on ne peut pas enlever des acquis. » 

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Des mesures inquiètent 

La CFDT et Sud ont décidé de ne pas signer le procès-verbal des NAO surtout que d’autres décisions annoncées de la direction les inquiètent.

« Aujourd’hui, de par sa Décision Unilatérale de l’Employeur (DUE), voici ce qu’a décidé de supprimer en plus le directeur : comité de classification, donc plus possible d’évoluer en coefficient ; comité de rémunération, donc aucune augmentation cette année quel que soit le coefficient ; suppression des primes trimestrielles des superviseurs alors qu’elles font partie du contrat ; durcissement des pay plan avec 10 à 15% d’économies ; obligation d’avoir les deux Indicateurs clés de performance en surperformance pour commencer à percevoir une partie des 30 € et aucune participation ni intéressement ne sera versée en 2023″, indique la CFDT.

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« Ils accentuent la baisse du pouvoir d’achat »

Pour le syndicat, la direction a choisi « d’accentuer la baisse du pouvoir d’achat » au lieu d’augmenter les rémunérations « comme le font toutes les entreprises responsables en période de forte inflation« . 

Et Laurent Audrouing de conclure :

Ils prônent le think human depuis des années, en disant que l’humain compte, mais c’est tout l’inverse.

Les syndicats CFDT et Sud annoncent un mouvement social pour la dernière semaine de mars.

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