Les syndicats dans la rue, la suite de la grève dans les raffineries en question

Selon le ministère de l’Intérieur, 13 000 personnes ont défilé à Paris. En fin de cortège, la mobilisation avait été émaillée par la présence de casseurs.






Source AFP


Selon le ministere de l'Interieur, 107 000 personnes ont manifeste en France ce mardi 18 octobre.
Selon le ministère de l’Intérieur, 107 000 personnes ont manifesté en France ce mardi 18 octobre.
© RICCARDO MILANI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

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Une mobilisation modeste. D’après le ministère de l’Intérieur, 107 000 personnes ont manifesté mardi 18 octobre en France, dont 13 000 à Paris. Selon la CGT, les manifestations ont réuni 300 000 personnes. Ces milliers de personnes étaient descendues dans la rue mardi en France pour la journée de « mobilisation et grève » interprofessionnelle réclamant une hausse des salaires et s’opposant aux réquisitions de grévistes dans les raffineries. Plaidant pour « un plan Orsec » sur les salaires, le numéro un de la CGT Philippe Martinez a promis qu’il y aurait « des suites » à ce mouvement, estimant qu’il était déjà « plus fort » que lors de la dernière journée d’action du 29 septembre au vu du nombre de champs professionnels appelés à cesser le travail.

À ses côtés, Murielle Guilbert (Solidaires) a pointé un gouvernement « un peu fébrile », estimant comme Benoit Teste (FSU), que le « combat pour les salaires » allait se poursuivre. Frédéric Souillot (FO) a jugé, lui, qu’avec les réquisitions mises en œuvre par le gouvernement pour faciliter la distribution de carburant, un « palier » avait été franchi. Parmi les pancartes visibles dans le cortège : « Arrête de nous mettre des patrons dans les roues », « Bruno Le Maire passe-nous ton salaire », ou encore « Total ment, Borne est au service des superprofiteurs ».

La manifestation parisienne a été émaillée d’incidents, avec quelques vitrines brisées par des casseurs, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse. Les vitres d’un établissement bancaire CIC et d’un concessionnaire de motos ont notamment été brisées boulevard du Montparnasse, et des manifestants vêtus de noir ont affronté les forces de l’ordre. Il y a eu 15 interpellations lors des rassemblements, dont 11 à Paris, a indiqué le ministère. Neuf membres des forces de l’ordre ont été « blessés légèrement », dont huit dans la capitale, a encore dit le ministère.

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La CGT a elle déploré six blessés à la suite d’une « charge policière ». Un membre du service d’ordre a eu une « plaie ouverte » à la tête après un coup de matraque, selon un responsable du SO.

À Marseille, 2 200 personnes ont manifesté selon la police qui a compté 2 000 participants à Martigues. Entre 1 100 (police) et 1 300 (syndicats) ont défilé à Strasbourg. Dont Nadine, 45 ans, salariée dans la métallurgie, qui juge « dommage d’en arriver à un point de blocage pour que ça bouge, mais aujourd’hui si on ne bloque rien, on ne nous entend pas ».

« Ça va péter »

Ils étaient entre 2 100 (police) et 7 000 (CGT) à Bordeaux. Et, selon la police, 3 650 au Havre, 1 800 à Montpellier, 2 200 à Lyon et 2 700 à Lille, 2 600 à Rennes, où le cortège scandait « Ça ne peut plus durer, ça va péter ». À Nantes, la CGT a recensé 4 000 participants, et des mobilisations ont aussi eu lieu à Toulouse, Bastia ou Ajaccio. Des lycées ont été bloqués, notamment à Paris. Le ministère de l’Education a recensé 22,94 % de grévistes dans les lycées professionnels mobilisés contre la réforme prévue du secteur, contre 5,67 % en général.

Dans la fonction publique d’État, 5,04 % de grévistes ont été recensés. Dans les transports, la grève a été modérément suivie à la RATP et n’a pas entraîné de problèmes majeurs à la SNCF, malgré des retards et annulations sur certaines lignes.

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Les cheminots « sont déterminés », a affirmé sur Twitter le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, pour qui la « tendance » est à la poursuite du mouvement. À la RATP, il ne devrait pas être reconduit mercredi, selon Bertrand Hammache (CGT). La SNCF a annoncé un « retour progressif à la normale » mercredi mais des perturbations devraient demeurer sur le réseau francilien.

Quarante-huit heures après la « Marche contre la vie chère », le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon est venu en soutien dans une AG de cheminots, Gare de Lyon. « On est dans un moment où toutes les composantes du peuple français (…) doivent faire bloc et former ce front populaire face au gouvernement qui, lui, ne recule devant à peu près rien et qui oppose des 49.3 à répétition », a-t-il déclaré.

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