Avec la réforme, Macron se met tous les syndicats à dos

Emmanuel Macron a réussi le tour de force de se mettre à dos tous les syndicats de la voie professionnelle, y compris le Sgen-CFDT. Pas moins de 18 syndicats appellent à faire grève et à manifester mardi 18 octobre.

« Cette énième réforme enlève de l’espoir aux élèves qui sont le plus en souffrance et ont le plus besoin d’aide », annonce D’Anna Sauveur, secrétaire académique du Snetaa-FO. Comme les autres syndicalistes présents à ces côtés, à l’occasion d’une conférence de presse, lundi au siège du Snes-FSU à Marseille, tous sont unanimes : jamais une réforme n’était allée aussi loin pour s’attaquer à la voie professionnelle. « L’augmentation du nombre de semaines de stages impliquera moins de semaines d’enseignement », soulignent-ils.

Des syndicats remontés

La précédente réforme avait déjà réduit le volume d’enseignement. La nouvelle, va peser à la fois sur les enseignements généraux et les enseignements professionnels pour qui le président de la République a déjà annoncé un vaste plan de reconversion. « En lycée pro, il y a quand même des lycéens qui ne sont pas des apprentis », insiste Johannes Toabé de l’Unsa. « Nous sommes très remontés, parce que nous croyons que l’école est le lieu pour développer la citoyenneté pas que pour former des travailleurs », poursuit-il. Encore une fois, « ce sont toujours les plus pauvres que l’on laisse de côté », ajoute Julien Ollivier (CNT-SO). Il rappelle que les discours sur la modernisation de la voie professionnelle « consistent à remettre les enfants au travail. » Ce retour en arrière selon Magalie Hidalgo de la CGT-Educ’action, « suscite de fortes inquiétudes. Il faut que le gouvernement adopte sa stratégie du choc. Tout en nous faisant passer pour des cassandres ». En augmentant de 50 % le temps de stage des élèves, qui passeraient ainsi de 22 à 33 semaines, les élèves, privés de réseau professionnel, « vont se retrouver en stage sans savoir-faire », reprend Magalie Hidalgo. Un même constat pour Nicolas Voisin du Snuep-FSU, « la voie pro c’est un tiers de nos jeunes, soit 650 000 élèves dont on cherche à modifier le sens même de leur formation. » Cette remise en cause de la formation n’a pas fini de crisper les syndicats qui ont déjà déposé un préavis de grève pour la rentrée des vacances de la Toussaint.

« La voie pro c’est un tiers
de nos jeunes, dont on cherche à modifier le sens de leur formation »

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