La conférence sociale promise par Emmanuel Macron accueillie avec prudence

« S’il y a une conférence sociale, tant mieux, je prends. » Sur RTL ce jeudi, après une nuit écourtée par la réunion marathon – douze heures – entre Emmanuel Macron et les chefs de partis, Fabien Roussel, le leader du Parti communiste, a accueilli plutôt favorablement la perspective d’une conférence sociale évoquée par Emmanuel Macron. Son champ est restreint puisqu’elle portera sur « les carrières et les branches situées sous le salaire minimum », mais elle n’en marque pas moins un « bougé » d’Emmanuel Macron, lui qui n’a jamais cru à l’utilité de ces grands-messes.

Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, s’est aussi félicité de son organisation, même s’il a déploré que ce n’était pas « le grand soir » cher à la gauche. Mais la gauche est sortie « déçue » de la réunion de Saint-Denis, rappelant qu’Emmanuel Macron a fermé la porte à toutes ses propositions comme l’indexation des salaires sur l’inflation ou le blocage des prix.

« Rien n’était clair »

Egalement présent à la réunion, Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise (LFI), n’est même pas certain d’avoir bien entendu l’expression « conférence sociale ». « Ce n’est pas ce que j’ai entendu. Rien n’était clair, en vérité, dans les réponses du président », a-t-il déclaré après la réunion.

L’Elysée n’a pas précisé de calendrier, mais rappelle que cette conférence sociale est un « engagement du président de la République ». « La porte n’a pas été fermée sur la question des bas salaires en dessous du SMIC ou des conditions de travail », a appuyé Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement.

Journée de mobilisation le 13 octobre

Côté syndicats, les premières réactions à chaud montrent un accueil favorable, toujours teinté de prudence. « Pour la CFDT, avoir un temps partagé pour discuter le sujet du pouvoir d’achat entre pouvoir public, organisations syndicales et patronales me semble intéressant », a estimé ce jeudi Marylise Léon, la nouvelle secrétaire générale de la CFDT, en clôture de l’université d’été du syndicat.

« Notre boussole, c’est qu’aucune convention collective n’ait des minima de rémunération inférieurs au SMIC », avait-elle déclaré dans une interview au « Monde » publiée en début de semaine. Selon elle, « sur les 151 branches de plus de 5.000 salariés, 95 ont encore des coefficients en dessous du SMIC ».

Précisément, 80 branches affichent un coefficient inférieur au salaire minimum, dont 13 sont en situation de non-conformité depuis plus d’un an (parmi elles, celle des casinos menacée de restructuration), tandis que 91 sont en train de mettre, ou vont le faire, leurs grilles à jour, selon le ministère du Travail, qui assure suivre le dossier chaque semaine. Dans l’immédiat, les syndicats appellent à une journée de mobilisation pour le pouvoir d’achat (entre autres) le 13 octobre.

Au Medef, l’accueil est plus frais et le ton plus mesuré. Une conférence sociale ? « Pourquoi pas mais je reste attentif au principe de cohérence. Il faut que les partenaires sociaux soient respectés. Je suis toujours inquiet de ces grandes messes qui bien souvent n’aboutissent pas à grand-chose. Si cela nous incite à approfondir le dialogue social, pourquoi pas. Enfin, nous sommes majeurs et vaccinés », a déclaré Patrick Martin, qui vient de prendre les rênes du Medef.

La chronique est produite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’envoyer un message aux coordonnées présentées sur notre site web afin d’apporter des détails sur ce contenu parlant du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Le site cftc-education.fr a pour finalité de créer plusieurs publications autour de la thématique Syndicat de l’éducation nationale publiées sur internet. cftc-education.fr vous propose de lire ce post autour du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Il y aura de nombreux autres articles sur le sujet « Syndicat de l’éducation nationale » dans quelques jours, on vous invite à visiter notre site internet aussi souvent que vous le pouvez.