INFO JDD. Force ouvrière accepte l’invitation de Borne : les syndicats seront au complet à Matignon

Il ne manquait plus qu’eux. Force ouvrière (FO), en réunion ce mardi après-midi, a décidé d’accepter à son tour l’invitation de la Première ministre adressée aux syndicats pour des entretiens bilatéraux. L’intersyndicale au complet a donc donné son feu vert à Matignon, quatre jours après l’envoi des invitations. « Nous allons à Matignon », annonce au JDD le secrétaire général de FO Frédéric Souillot. « D’abord, pour expliquer à la Première ministre qu’elle doit retirer sa réforme et ensuite, pour parler de méthode. Il faut redonner la place qui est la sienne aux organisations collectives », développe-t-il.

La dernière rencontre avait tourné court le mois dernier, en pleine bataille contre la réforme des retraites. Élisabeth Borne n’a, cette fois-ci, pas souhaité fixer d’« ordre du jour précis ». Samedi, la CGT a annoncé que sa réponse était positive, après avoir laissé planer le doute sur sa participation. CFDT, CFE-CGC, CFTC avaient déjà signé.

Méfiance

FO ne cache pas sa méfiance. « Si la Première ministre nous rencontre pour nous parler de lettre de cadrage, on dira non », insiste le numéro un Frédéric Souillot, qui échangera avec Borne le 16 mai. La centrale préfère une lettre d’orientations et exigera de revenir sur les ordonnances travail.

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A contrario des mauvaises langues qui sifflaient déjà la rupture de l’intersyndicale, les centrales conviées affichent leurs ambitions d’arracher ensemble des victoires à Matignon. Elles souhaitent porter des « revendications communes », à l’instar de la conditionnalité des aides aux entreprises. « Elles doivent bénéficier d’aides publiques conditionnées à des objectifs sociaux précis, de maintien dans l’emploi des seniors par exemple, ou des objectifs écologiques », soutient la numéro 2 de la CFDT, Marylise Léon. Les leaders syndicaux se rencontreront « très bientôt » pour s’accorder.

Priorité sera également donnée à la question des salaires. Très loin du projet de loi plein-emploi qui doit être présenté début juin, et qui comporte notamment le conditionnement du RSA à une quinzaine d’heures d’activité par semaine. « Soit le gouvernement choisit d’apaiser et apporte des signes forts avec l’augmentation des salaires, soit il défend de nouvelles régressions sociales et souffle à nouveau sur les braises », insiste Thomas Vacheron. De son côté, un poids lourd de la macronie se dit confiant sur des concessions autour des salaires : « si on veut renouer le dialogue, il faut avoir en tête que les syndicats ne peuvent pas sortir d’un conflit social sans rien. La question pour nous, c’est à quel prix ? »

Par ailleurs, l’intersyndicale ne tourne pas la page de la réforme des retraites. Dans une lettre envoyée aux parlementaires ce mardi, les organisations syndicales et de jeunesse ont exhorté les élus à voter la proposition de loi de Liot pour abroger la réforme. Celle-ci sera examinée à l’Assemblée nationale le 8 juin. Les centrales appellent d’ailleurs à la mobilisation le 6 juin. Histoire de ne pas relâcher le bras de fer.

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