Grèves contre la réforme des retraites: comment les syndicats veulent durcir le mouvement

La tendance à un durcissement du mouvement se confirme chez les syndicats, qui appellent à de nouvelles journées de mobilisation contre la réforme des retraites. Mais dans un contexte de forte inflation, la mobilisation sur la durée pour s’avérer plus compliquée que prévue.

Deux syndicats de la SNCF appellent à deux nouveaux jours de grève en février, en plus de la journée de mobilisation nationale prévue le 31 janvier. Une confirmation du durcissement du mouvement dans plusieurs secteurs après le succès de la journée du 19 janvier, quand plus d’un million de personnes ont défilé un peu partout en France.

De quoi donner des ailes aux syndicats qui se sentent poussés dans le dos par l’opinion publique. Voilà pourquoi la mobilisation commence à s’intensifier: la SNCF sera très mobilisée mardi prochain mais la CGT cheminots et Sud Rail appellent aussi à une grève rectangle, une grève de 48h les 7 et 8 février: « On va se réunir en assemblée générale après la grève du 31 janvier et voir avec les autres secteurs et les autres syndicats s’ils veulent nous suivre », explique ce mercredi sur RMC et RMC Story Fabien Villedieu, délégué SUD-Rail.

Déjà des convergences

SUD-Rail et la CGT Cheminots syndicats, qui représentent les deux tiers des conducteurs et des contrôleurs, envisagent même une grève reconductible, c’est à dire potentiellement reconduite tous les jours à partir de la mi-février: « S’il y a une convergence de grève le 7 et le 8 février, on proposera de partir en grève reconductible, mais ce sont les cheminots qui le décideront. On ne va pas partir seuls », assure Fabien Villedieu.

Et la stratégie de montée en puissance séduit déjà d’autres secteurs. Les fédérations CGT des docks et de l’énergie ont déjà rejoint les cheminots, avec des appels à la grève ce jeudi et ce vendredi, et pendant trois jours à partir du 6 février.

Vers une paralysie complète du pays?

Les syndicats les plus offensifs essaient petit à petit d’organiser une paralysie généralisée du pays. « Je pense que la mobilisation du 31 janvier ne suffira pas à faire reculer le gouvernement donc il faut réfléchir à d’autres actions », prévient d’ores et déjà Fabien Villedieu. Voilà pourquoi l’idée d’une grève reconductible à partir du 31 janvier est posée par la CGT dans l’éducation et la fonction publique.

Mais il y a un grand écart entre le fantasme de la grève générale et les réalités du terrain, dans un contexte de forte inflation. Et la volonté aussi de garder la CFDT à bord, le syndicat plus réticent à ce genre d’action.

Les syndicats RATP, plus attentistes jusque-là, se réunissent ce mercredi matin. Force ouvrière, majoritaire chez les conducteurs de métro parisiens, a déjà appelé les salariés du transport à poser une heure de grève à chaque début de service pour désorganiser les entreprises, à partir du 31 janvier.

Victor Joanin (avec G.D.)

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