Grève SNCF : les syndicats reçus plus tôt que prévu par la direction


Grève SNCF: un week-end de Noël qui s'annonce perturbé

© Frederic Scheiber Grève SNCF: un week-end de Noël qui s’annonce perturbé

A la veille du week-end de Noël, la SNCF se dirigerait-elle vers une sortie de crise ? Les syndicats représentatifs de l’entreprise ferroviaire publique – GT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots – sont reçus ce jeudi depuis 18 heures, par le PDG Jean-Pierre Farandou afin de trouver une solution à la grève des contrôleurs selon des sources syndicales. Alors que Jean-Pierre Farandou avait initialement prévu de rencontrer les syndicats vendredi matin, le gouvernement a mis la pression sur la direction de la SNCF pour trouver une solution avant le week-end du Nouvel An, lui aussi menacé par un préavis de grève.

Une grève jugée «incompréhensible et injustifiable» par Clément Beaune, ministre chargé des Transports, un peu plus tôt ce jeudi matin au micro de France Info, en s’alignant avec le reste du gouvernement. La veille, la direction de la SNCF a finalement estimé que deux TGV sur cinq seront annulés pour ce week-end de Noël. Interrogé sur une potentielle résolution du mouvement, Clément Beaune est catégorique : «Je préfère dire les choses honnêtement, cette grève aura lieu ce week-end.» Pour se racheter, la SNCF va rembourser le double du montant des billets annulés, mais sous forme de bons d’achat, guère pratiques à utiliser.

«Sauver le week-end prochain»

Même s’il reconnaît des revendications «nécessaires et légitimes», le ministre dénonce un mouvement qui empiète sur les retrouvailles de nombreux Français. Une position partagée par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique sur France 2 : «Je pense que décider de faire grève un 24 et un 25 décembre, cela abîme le droit de grève. Après les années que l’on a connues, il y a ce besoin de se retrouver. […] 200 000 Français qui ne vont pas pouvoir prendre leur train pour passer Noël avec leurs proches, ce n’est pas digne.» Bruno Le Maire fait, lui, cavalier seul et réclame sur Sud Radio une solution «dans les prochaines heures». Un scénario peu probable.

De son côté, le gouvernement, réuni en Conseil des ministres ce jeudi, a réagi. A travers la voix de son porte-parole Olivier Véran, il demande «à l’ensemble des personnes qui ont annoncé vouloir faire grève de renoncer» à bloquer des centaines de milliers de Français à retrouver leurs proches. Tout en dénonçant une action menée par seulement «quelques centaines» de personnes «regroupées au sein d’un collectif anonyme».

Les espoirs se tournent donc vers le week-end de la Saint Sylvestre, ou de nombreux Français rentrent de vacances. Clément Beaune en fait son cheval de bataille. «Sauver le week-end prochain est le combat que l’on doit mener, nous devons éviter le maximum de galères», martèle-t-il. Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, assure également «qu’il est encore possible d’éviter que le week-end du jour de l’an soit gâché». Une mise au point qui devra se faire le plus tôt possible, afin d’éviter les annulations de dernière minute et la recherche d’alternatives souvent plus coûteuses.

«Mouvements radicaux»

La SNCF a été prise de court par les événements, tout comme les syndicats qui n’ont pas appelé officiellement à la grève. CGT cheminots et SUD rail avaient posé un préavis pour les week-ends de décembre au début du mois, mais laissés la liberté de choisir aux cheminots. La CFDT n’avait pas joint ce mouvement, aujourd’hui dénoncé par Laurent Bergé, secrétaire général du syndicat, sur BFMTV. «La CFDT ne soutient pas cette grève et je ne la soutiens pas non plus à titre personnel». Et précise que c’est «un collectif de contrôleurs hors organisations syndicales» qui «ont décidé de faire grève». Une situation «inquiétante» selon Clément Beaune, qui se risque même à parler de «mouvements radicaux».

La gestion des lignes ferroviaires, les salaires, et même l’application. Pour beaucoup, la SNCF est sur la pente descendante. Le lancement de SNCF Connect avait fait polémique, tant son interface et son utilisation étaient complexes. Cette grève, qui concerne particulièrement les TGV, invisibilise les rames existantes, moins concernées par les perturbations : les Intercités. Des trains plus lents, moins chers, et qui voyagent un peu partout en France. Un site web permet de trouver le meilleur itinéraire pour son voyage, en choisissant précisément le mode de transports : TGV, TER, tramway, vélo, car… Intercités. Un début de solution pour les Français inquiets de ne pas pouvoir rentrer chez eux, le week-end prochain.

Mis à jour à 18 h 30 avec le rendez-vous des syndicats auprès de la direction de la SNCF.

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