Face à la réforme des retraites, les syndicats parviendront-ils à mobiliser dans la rue

L’hostilité syndicale unanime

La réforme des retraites présentée hier mardi 10 janvier par Élisabeth Borne, 1re ministre, n’a fait que renforcer l’hostilité au projet de l’ensemble des syndicats. Ils l’étaient et le sont toujours opposés au recul de l’âge de la retraite.

« Nous sommes déterminés à ce que ce projet de loi ne passe pas, et cela ne se passera pas qu’à l’Assemblée », a soutenu Philippe Martinez pour la CGT et Laurent Berger pour la CFDT, a dénoncé « l’une des réformes les plus brutales des 30 dernières années sur les retraites ». Les mesures compensatoires, avec notamment la pension de retraite passée à 85 % du SMIC, n’ont eu aucune influence sur leur position arc-boutée contre le recul de l’âge de départ à la retraite.

Une première journée d’action annoncée

Comme ils le faisaient savoir depuis des semaines, ils ont réitéré immédiatement après l’annonce des mesures, leur volonté quasi commune (ce qui n’était pas arrivé depuis 2010 au moment de la réforme Woerth avec le recul de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans) de déclencher une réaction conséquente. Et très rapidement, ils sont tombés d’accord, les huit principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) sur une première date d’actions et de manifestations dans la rue. Le jeudi 19 janvier 2023.

La mobilisation sera-t-elle réellement d’ampleur ?

Si les syndicats, dans un contexte de crise économique et énergétique qui pèse lourd sur la population et pourrait permettre de rassembler les mécontentements, espèrent une réaction forte dans tous les secteurs professionnels et sociaux et notamment les salariés des régimes spéciaux, s’ils attendent une mobilisation beaucoup plus conséquente qu’à l’automne 2022, rien aujourd’hui, ne leur permet d’avoir des certitudes.

Ils travaillent depuis plusieurs mois, à persuader les travailleurs à réagir, et notamment dans les secteurs du privé habituellement plus difficiles à mobiliser. Ils multiplient les annonces, les interventions médiatiques, mais ils n’ont à l’heure actuelle aucune assurance quant à la cohésion du mouvement attendu, quand aux choix des syndicats sur les modes d’actions.

La France Insoumise s’est, d’ores et déjà, désolidarisée de cette mobilisation, annonçant une journée d’action deux jours plus tard, le 21 janvier.

L’intervention des gilets jaunes pourrait, elle aussi, être perturbatrice des attentes syndicales. Comme celle éventuelle de mouvements indépendants de différentes branches professionnelles.

Et la colère salariale pourrait une nouvelle fois se trouver débordée et déstabilisée par les violences marginales.

Beaucoup d’incertitudes donc et au final pour quels résultats ? Au fil des décennies, les mobilisations contre les différentes réformes de retraite, n’ont jamais empêché le vote et la mise en place des mesures décidées par les différents gouvernements.

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