ÉDITO – Réforme des retraites : « La victoire des syndicats n’est pas acquise », selon Alba Ventura

L’intersyndicale a donc rendez-vous à Matignon, ce mercredi 5 avril au matin avec la première ministre Elisabeth Borne. Que faut-il attendre de cette rencontre ? 

On verra mais il y a de fortes chances que l’on assiste à un de ces claquements de porte façon pièce de théâtre, tout l’annonce. La première ministre a été claire : il n’y aura pas de pause dans la réforme. Pas de pause et donc encore moins de retrait. 

Et côté syndical, Laurent Berger de la CFDT a averti qu’il pourrait quitter la réunion si la première ministre refuse de parler des 64 ans, même s’il reviendra avec son idée d’une médiation. Quant à la nouvelle patronne de la CGT Sophie Binet, bien remontée, elle a prévenu qu’elle venait pour exiger purement et simplement le retrait de la réforme des retraites…et qu’elle refuserait de parler d’autres choses 

Quid de l’union syndicale ?

Donc tous les éléments sont en place pour une pièce de boulevard. La question est donc de savoir si ça va durer 5 minutes ou un quart d’heure. L’autre question est de savoir : si la CGT quitte son siège, est- ce que la CFDT s’en va ? Est-ce que tout le monde part ? est-ce que tous les syndicats vont rester soudés ? 

Ce sujet est aussi celui de l’union syndicale. Au-delà de cette rencontre à Matignon, ce qui se joue c’est la suite du mouvement. L’échec politique du gouvernement, lui, il est acté : le gouvernement a fait une réforme qu’il a très mal préparée, très mal vendue, et qui a été très mal adoptée, mais qui a été adoptée.

Et maintenant le gouvernement attend l’avis du Conseil Constitutionnel qui sera rendu le 14 avril. Dans l’intervalle, il va proposer aux syndicats des négociations sur la pénibilité, les parcours professionnels, d’autres sujets encore sur le thème du travail. 

Combien de temps les syndicats ont-ils l’intention de s’opposer ?

Mais la conclusion c’est que cette réforme a été mal ficelée avec des répercussions politiques qui vont au-delà du texte lui-même. Mais si l’échec du gouvernement est acté, la victoire des syndicats n’est pas acquise. 

Est-ce que le « retrait » de la réforme est un mot d’ordre durable ? Est-ce que les syndicats ont l’intention de s’installer dans la crise ? avec des manifestations toutes les semaines ? Avec des grèves permanentes ? 

Certes le mouvement social a été très important et inédit. Même si on constate qu’il n’y a pas eu une dynamique extrêmement forte, il y a du monde, beaucoup de monde en province. Mais même les grèves n’ont pas bloqué le pays, quant au mouvement lycéen et étudiant, il n’a pas pris. 

Dans l’attente de la décision du Conseil constitutionnel

Combien de temps les syndicats ont-ils l’intention de s’opposer ? Est-ce que la CFDT, ce syndicat réformiste, va rester dans un conflit si le texte est validé par le Conseil Constitutionnel ? La CFDT est un syndicat légaliste. Laurent Berger a toujours dit qu’il accepterait la démocratie. Alors le 49.3 a ravivé la flamme syndicale, qui a maintenu Laurent Berger dans le conflit

Comme il n’y a pas eu de vote formel sur la loi, il a poursuivi le combat syndical. Mais on voit mal comment il pourrait continuer si le Conseil Constitutionnel valide (tout ou partie) de la loi sur les retraites.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l’actualité au quotidien

La chronique est produite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’envoyer un message aux coordonnées présentées sur notre site web afin d’apporter des détails sur ce contenu parlant du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Le site cftc-education.fr a pour finalité de créer plusieurs publications autour de la thématique Syndicat de l’éducation nationale publiées sur internet. cftc-education.fr vous propose de lire ce post autour du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Il y aura de nombreux autres articles sur le sujet « Syndicat de l’éducation nationale » dans quelques jours, on vous invite à visiter notre site internet aussi souvent que vous le pouvez.