Comment Le Printemps écologique se fraye un chemin dans le paysage syndical

C’est un sacré pari que de créer un nouveau syndicat, au milieu des grandes confédérations, alors que les taux de syndicalisation, en France, plafonnent à 7,8 % dans le privé et 18, 4 % dans le public (en 2019, selon la Dares). Soit environ deux millions d’adhérents. Ce pari, les fondateurs du Printemps écologique l’ont osé en mai 2020.

Deux ans plus tard, l’organisation compte un peu plus de 300 adhérents, dont une quarantaine en Bretagne, alors qu’elle en visait 10 000 en 2021. « En France, on ne peut présenter des listes aux élections professionnelles que deux ans après la création, c’est un frein au développement. Or, c’est la participation à ces élections qui donne une visibilité. Et donc le taux d’adhésion a été bien plus faible que ce que l’on espérait au début », commente Anne Le Corre. Cette permanente est l’un des cofondateurs du Printemps écologique dont les premiers membres, sans forcément de culture syndicale et plutôt issus d’associations et d’ONG, entendaient accélérer la prise en compte des questions liées à l’urgence environnementale et sociale dans les entreprises.

Sept listes élues en 2022, cent entreprises visées en 2023

En 2022, le syndicat dispose de sept listes élues, avec des mandats qui commencent, dans des entreprises de taille intermédiaire et des PME des secteurs de la formation, des télécoms, du jeu vidéo… Le Printemps écologique présente aussi trois listes au ministère de la Transition écologique à Paris, à l’université d’Angers et dans un institut de formation et recherche à Poitiers à l’occasion des scrutins dans les fonctions publiques. Dans le secteur privé, alors qu’environ 50 000 entreprises vont renouveler leur comité social et économique en 2023, le nouveau syndicat espère pouvoir en intégrer une centaine.

La transformation écologique passe par l’entreprise, on ne le dit pas assez

« Le nombre importe peu, c’est vraiment l’impact que l’on peut avoir au quotidien, avec nos élus, qui fera avancer nos propositions, d’innover sur ces questions environnementales et sociales dans les accords qui pourront être passés. La transformation écologique passe par l’entreprise, on ne le dit pas assez », soutient Anne Le Corre. Cette progression des revendications, des propositions et des actions passe également, selon elle, par des ententes avec d’autres organisations syndicales.

Listes communes avec d’autres syndicats

« Notre première liste nous associe à la CFDT, par exemple, dans une filiale de TotalEnergies. Dans une entreprise de télécoms, on fait avancer nos propositions dans une intersyndicale informelle avec la CFDT et la CGT, en attendant les élections. À l’Université d’Angers, nous avons créé une liste commune avec Sud Solidaires. Bref, nous nous inscrivons en complément des autres organisations syndicales. Et certainement pas contre ! Mais avec les communautés de salariés que nous espérons fonder, nous voulons notamment essaimer dans ces nombreuses entreprises où les syndicats sont encore absents », commente la permanente.

Le Printemps écologique considère, en particulier, qu’il est incontournable d’évaluer l’impact environnemental de toute mesure sociale prise en entreprise ou par la voie législative. Le syndicat ambitionne que le Code du travail « intègre la dimension écologique ».

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