Assurance-chômage : La CFDT fustige “l’acharnement” du gouvernement sur les droits des demandeurs d’emploi

“Stupéfaction”, “arbitrage en défaveur des plus fragiles”, “nouvelle injustice”… La CFDT ne lésine pas sur les critiques contre la nouvelle disposition modifiant les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi, dans un communiqué paru ce samedi 24 décembre. 

Vendredi, le ministère du Travail a envoyé aux partenaires sociaux le projet de décret mettant en œuvre la nouvelle réforme de l’assurance chômage qui entrera en vigueur le 1er février 2023. Il confirme, d’abord, que la durée d’indemnisation baissera de 25% pour tous les demandeurs d’emploi. Plus étonnant en revanche, l’exécutif envisage aussi qu’avec un taux de chômage sous les 6% (contre 7,3% actuellement), la durée d’indemnisation serait réduite de 40%, et non de 25%. Une nouvelle disposition que le premier syndicat de France a découvert “avec stupéfaction ». 

“La CFDT regrette et dénonce un nouvel arbitrage encore une fois en défaveur des plus fragiles. Elle se battra pour que les précaires, les chômeurs de longue durée et notamment  les seniors ne subissent pas cette nouvelle injustice”, indique le syndicat dans le communiqué. 

“Taper fort sur les chômeurs” selon Laurent Berger

Pour la CFDT, la baisse “drastique” et “inédite” des demandeurs d’emploi risque d’aggraver les difficultés rencontrées par ces personnes. Elle regrette “l”acharnement” sur les “seuls droits des demandeurs d’emploi, reflet d’une vision stigmatisante, simpliste et archaïque du fonctionnement du marché du travail”. Et prône, un “meilleur accompagnement des personnes concernées” ainsi que “des solutions de proximité” pour répondre aux différents facteurs explicatifs du chômage. 

Sur Twitter, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger en a remis une couche. Il a pointé la “pure déloyauté de la part du gouvernement”, qui voudrait “encore une fois taper fort sur les chômeurs”. 

Certains secteurs évitent la réforme

Pour les demandeurs d’emploi qui verront leur durée d’indemnisation réduite en février, le document prévoit, comme annoncé, un « complément de fin de droit » en cas de dégradation du marché du travail, si le chômage dépasse 9% ou s’il augmente de 0,8 point ou plus sur un trimestre. Le texte confirme aussi que certaines populations sont exclues de la réforme comme les intermittents du spectacles, les marins-pêcheurs ou les dockers.

Concernant le « bonus-malus » sur la cotisation d’assurance-chômage des entreprises de sept secteurs grands consommateurs de contrats précaires (hébergement et restauration, transports etc.), le texte prolonge jusqu’au 31 août 2023 la première modulation qui a débuté le 1er septembre 2022. Il établit une seconde période du 1er septembre 2023 au 31 août 2024, en réintégrant les entreprises très touchées par la crise sanitaire qui avaient été exclues.

Le projet de décret de 12 articles a été transmis aux membres de la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP) dont l’avis est consultatif. Ils examineront le texte le 10 janvier. Le décret prend fin au 31 décembre 2023, les partenaires sociaux devant négocier de nouvelles règles pour le 1er janvier 2024.

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