Air Austral : un accord sur le plan social qui ne passe pas chez tous les syndicats

En plein démarrage du premier tour des élections professionnelles (du 24 au 30 novembre, NDLR), des divergences syndicales s’invitent au sein de la compagnie Air Austral. En cause ? La récente signature de l’accord cadre entre les syndicats représentatifs et la direction qui acte – entre autres – le principe des maîtrises des coûts salariaux au sein d’Air Austral. Problème, seuls trois syndicats (Unsa SNMAC, SNPNC FO et SNPL Alpa) sur cinq ont décidé d’apposer leur signature en bas de page le 14 novembre dernier. Seules la CFDT et la CFE-CGC n’ont pas signé, même si le texte a été remanié à plusieurs reprises depuis le mois de juillet (lire nos précédentes éditions). « Il n’est pas normal de signer ce document qui engage les salariés », explique Frédéric Bénard, délégué syndical de la CFDT.

Mesures salariales, productivité et risque de plan social

Un point fait tiquer la CFDT : l’article 2 de cet accord. Que prévoit-il ? Il s’agit de la méthode qui sera appliquée et qui engage les parties sur les futures négociations d’entreprise permettant de stabiliser la masse salariale par rapport au chiffre d’affaires de la compagnie. « Les parties s’engagent à ouvrir des négociations visant à définir des mesures salariales et/ou d’amélioration de la productivité par catégories professionnelles », peut-on lire dans le document que nous avons consulté. Surtout, il précise les conditions de départ de l’entreprise accordées aux salariés qui n’accepteraient pas les mesures négociées. Cet accord cadre ouvre la voie à un nouvel accord de performance collective (APC). À la clé ? Le risque de l’ouverture d’un plan social au sein de la compagnie. D’autant que les salariés d’Air Austral ont déjà fait d’importants efforts par le passé : don de jours de congés, abandon du 13e mois, n…