Yvan Ricordeau, en charge du dossier des retraites à la CFDT, est l’invité d’Extra Local

« À partir du moment où on a une réforme dont le cadre général repose sur une mesure d’âge, il y a une unanimité syndicale pour dire que ce n’est pas le paramètre qu’il faut bouger. Les règles du jeu sont tellement connues qu’on les a exprimées à Elisabeth Borne et Olivier Dussopt pendant la concertation », précise d’emblée Yvan Ricordeau, en charge du dossier des retraites à la CFDT.

« Il y a des représentants politiques (…), ce n’est pas le même terrain de jeu. Chacun a sa responsabilité dans son champ de compétences », ajoute-t-il avant de souligner : « On s’est prononcés dès le deuxième tour des présidentielles pour faire barrage au RN (…) La CFDT discute avec l’ensemble des forces parlementaires, sauf celle du RN .

« Il y a un double discours du gouvernement »

« La CFDT n’a eu de cesse depuis le début de la concertation en octobre, jusqu’en janvier, d’expliquer qu’il ne fallait pas mettre ce paramètre de l’âge (…) qui concerne les salariés de la deuxième ligne, ceux qu’on appelait avant les perdants de la mondialisation. C’est eux qui vont payer la plus grande facture de la réforme des retraites. C’est injuste », souligne le représentant syndical.

Au final, Yvan Ricordeau s’interroge : « Est-ce que c’est une question pour équilibrer les systèmes de retraites ou une question d’équilibrer les comptes publics pour aller faire d’autres investissements ? Il y a un double discours du gouvernement depuis le départ sur cette affaire-là (…) Aujourd’hui, si l’opinion publique est opposée à la réforme, c’est que le sens global n’est pas compris .

« Moi ça me fait mal de voir le parti socialiste dans cet état-là »

Le député européen Emmanuel Maurel succédait au syndicaliste et s’exprimait sur le congrès du PS à Marseille. « François Hollande a intérêt à ce qu’il y ait de la turbulence au Parti socialiste. Moi ça me fait mal de voir le parti socialiste dans cet état-là. Au Congrès de Rennes le PS était au pouvoir, il avait 200 000 adhérents. Aujourd’hui, ils ne sont plus au pouvoir et il y a 20 000 adhérents, 20 000 votants. Je pense que c’est une crise de décroissance. C’est un parti qui a été hégémonique à gauche pendant plusieurs décennies, qui est habitué à l’exercice de responsabilités et qui tout d’un coup est confronté à des questions existentielles. Donc c’est un peu normal qu’il y ait une telle exacerbation du ressentiment », dit-il.

Et Emmanuel Maurel d’ajouter : « La Nupes n’est qu’un accord électoral, donc je ne pense pas qu’il faille la surestimer dans le débat à gauche. Aux européennes, traditionnellement, il y a une concurrence à gauche et les verts ont déjà dit qu’ils voulaient y aller tout seuls (…) Donc la vraie question c’est “Comment on fait pour 2027 ?”.»

« Extra Local » est diffusé, chaque vendredi, à 18 h, sur Public Sénat, ainsi que sur Tébéo et TébéSud, le vendredi soir, à 22 h. Rediffusion, le samedi, à 10 h et 16 h 30.

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