Une prime insuffisante, selon les salariés et les syndicats de l’usine Stellantis de Sochaux

À la sortie de l’usine Stellantis de Sochaux, c’est la déception qui domine. Le groupe vient d’annoncer une prime d’intéressement brute de 4 300 euros par mois pour tous ses salariés français, mais ils auraient souhaité un geste un peu plus généreux. « C’est déjà bien d’en toucher une, mais on pourrait toucher plus, regrette Pierre. On fera avec. » Ce qui coince, chez les salariés, c’est que l’annonce de cette prime, tombe en même temps que celle des bénéfices records de Stellantis, en 2022 : 16,8 milliards d’euros, une hausse de 26 % par rapport à l’année précédente.

Logo France Bleu

Les syndicats regrettent un mauvais équilibre dans la redistribution entre les actionnaires et les salariés. Selon la CFDT, les actionnaires ont augmenté leur supplément d’intéressement de 21,25 %, contre 3,5 % pour les employés. De quoi irriter Marco, qui travaille au ferrage depuis 23 ans : « Qu’ils pensent un peu à nous, qu’ils nous distribuent un peu plus que d’habitude. Et puis qu’on en donne un peu moins aux patrons. Avec tout ce qu’ils gagnent, 17 milliards quand même ».

Plus qu’une prime, on réclame une augmentation des salaires

Certains auraient par exemple souhaité un geste sur la durée : « Ce serait une augmentation générale sur les salaire, tous les mois, là oui, on serait contents. Mais une prime c’est qu’une fois ». La CGT réclame d’ailleurs que les salaires augmentent d’environ 400 euros. Selon Jérôme Boussard, dans l’état des choses, l’inflation n’est pas couverte : « C’est avec les salaires qu’on vit, c’est avec les salaires qu’on fait notre retraite. Il faut payer la facture d’électricité, la facture de gaz, la facture de flotte qui augmente. L’intéressement c’est toujours un plus, mais il nous faut quand même l’augmentation générale des salaires, pour vivre mieux le mois en cours. Il faut qu’ils se remettent à la table et qu’ils nous fassent un plus beau chèque ».

Les intérimaires, pas concernés par la prime

La CGT regrette également que cette prime d’intéressement ne concerne pas les intérimaires « qui en chient avec nous sur les lignes de production ». Du côté de la CFDT, on souhaite également une réouverture prochaine des négociations salariales. Force Ouvrière dénonce aussi une mauvaise répartition des bénéfices. Seule la CFE CGC se dit satisfaite de la prime.

Nicolas Pacquot, député Renaissance dans la troisième circonscription préfère lui, retenir « l’année exceptionnelle de Stellantis, gage de bonnes nouvelles pour notre territoire ». Mais s’il loue la redistribution de deux milliards d’euros aux salariés, la plus grosse de ces dix dernière années, il concède que le groupe aurait pu faire un effort supplémentaire : « On aurait pu espérer un geste plus fort, notamment en direction des plus bas salaires, et une plus juste répartition entre employés et actionnaires ».

La chronique est produite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’envoyer un message aux coordonnées présentées sur notre site web afin d’apporter des détails sur ce contenu parlant du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Le site cftc-education.fr a pour finalité de créer plusieurs publications autour de la thématique Syndicat de l’éducation nationale publiées sur internet. cftc-education.fr vous propose de lire ce post autour du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Il y aura de nombreux autres articles sur le sujet « Syndicat de l’éducation nationale » dans quelques jours, on vous invite à visiter notre site internet aussi souvent que vous le pouvez.