Une guerre entre CFDT et CGT

Une guerre entre CFDT et CGT


Comment est-on arrivé à un front commun des grands syndicats et notamment CFDT (610 144 salariés revendiqués en 2021) et CGT (653 222 salariés revendiqués en 2017).

En effet, depuis toujours ces deux syndicats sont en opposition avec un tournant le 31 mars 2017 quand la CFDT devient le premier syndicat de France dans le secteur privé et en 2018 quand la CFDT devient le premier syndicat de France dans les secteurs publics et privés confondus.

Cette position de N°1 permet un meilleur positionnement dans les instances paritaires qui gèrent la CNAM ou l’ UNEDIC.

Mais voici fin 2018 et la rue française se couvre de gilets jaunes ce qu’aucun des syndicats n’avaient vu venir, et ce, pendant plus d’un an. Pendant ce temps jaune les syndicalistes regardent, se morfondent et ce n’est pas pour leur faire plaisir.

Une lueur apparaît cependant pour la CGT et son président. Le Président de la République et le gouvernement sortent leur gros dossier de révision structurelle de la retraite qu’ils avaient pris soins d’élaborer avec le concours actif de la CFDT majoritaire.

La CFDT tente alors de faire valoir son point de vue, mais la CGT, chauffée à blanc par son inaction les mois précédents et profitant de l’esprit révolutionnaire qui règne dans le pays fait feu de tous bois.

Et… la CGT attaque physiquement les locaux et les responsables de la CFDT. Voici, ci-après l’affaire rapportée par le journal le figaro à l’époque :

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Par Laura Andrieu

Publié le 21/01/2020 sur le figaro

« Ça suffit ! Ce climat est insupportable ». Invité de l’émission « Audition publique-LCP-Le Figaro », Laurent Berger, le patron de la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail), n’a pas caché son agacement après deux intrusions au siège, à Paris. La dernière en date : lundi, une « quinzaine de personnes encagoulées  » ont coupé l’électricité pendant « quelques minutes  », d’après la confédération. L’action a été revendiquée par des syndicats CGT Énergie Île-de-France. Philippe Martinez a toutefois condamné ces actes.

Favorable à la retraite par points voulue par le gouvernement, la CFDT se retrouve donc opposée à l’Intersyndicale, CGT en tête. Après avoir brièvement rejoint le mouvement social en décembre, elle le quitte de nouveau après avoir trouvé un compromis avec le gouvernement. « Aujourd’hui, l’écart est grand entre les deux, ils ne portent plus le même syndicalisme, estime Stéphane Sirot. La direction de la CFDT est vue comme une traîtresse et c’est ce que reflète le climat actuel, les intrusions. Normalement ça ne se fait pas ce genre de choses entre syndicats, même si on n’est pas d’accord on n’en arrive pas là ».

« Laurent Berger a en outre tenu à rassurer les salariés en défendant des minimums sociaux : « nous nous battrons pour que les gens puissent partir à la retraite avant » l’âge pivot qui pourrait atteindre, au fil des années, 67 ans. Le syndicat réformiste, enfin, insiste sur sa volonté de faire augmenter le minimum retraite, fixé à 1 000 euros par le gouvernement mais que la CFDT souhaite élever à 100% du Smic net, soit environ 1 200 euros par mois. »

C’est la guerre au sommet entre les deux principaux syndicats. Heureusement pour eux, un microbe particulièrement affamé débarque chez nous et le gouvernement décide de claquemurer le pays et évidemment de suspendre le projet de loi.

 Une élection plus tard, le candidat Macron indique qu’il reproposera une loi sur la retraite mais simplement une réactualisation.

Entretemps, la CFDT a compris le message et se rappelle qu’elle avait perdu 10% de ses voix en trois ans, à l’occasion de la loi de JP Raffarin sur les retraites en 2003. Elle décide donc de s’opposer au nouveau projet de loi et de faire front commun avec la toute rayonnante CGT.

Une fois encore la violence a eu raison de la démocratie.

Cette fameuse « retraite » qui fait couler tant d’encre et de récriminations et qui nous monte les uns contre les autres, surtout dans notre pays à fleur de peau, cette fameuse retraite est en fait un « avatar » de notre société industrielle et de consommation. L’être humain n’est pas conçu pour stopper brutalement son activité principale.

Les Français l’ont d’ailleurs bien compris, ils descendent dans la rue un peu contre le projet de loi et beaucoup contre ce jeune président qu’ils ont élus et qui se permet de vouloir…présider !

Ils ont aussi en tête une revendication égalitaire, légitime au demeurant, que chaque Français puisse vivre correctement c’est-à-dire comme un « bourgeois ».

Ce désir est légitime mais ne peut être réalisé plus vite que ne le permet notre évolution économique.

Aussi, je propose de mettre en place « le Viatique citoyen » le plus tôt possible afin de libérer les forces vives de ce pays et pour que tous nous ayons la chance de pouvoir réaliser nos ambitions au lieu de gâcher nos énergies dans des luttes incessantes.

César JULES

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