Toulouse : comment les syndicats alimentent leur caisse de grève

l’essentiel Chaque syndicat a sa caisse de grève, indispensable pour la durée des mouvements sociaux. Dans le cortège de la 5e mobilisation contre la réforme des retraites à Toulouse, ce mardi, des manifestants syndiqués expliquent comment elle est alimentée.

Si tu veux la paye, prépare la grève ! Ce mardi, pour la 6e fois, des milliers de Toulousains, majoritairement grévistes, ont de nouveau battu le pavé contre la réforme des retraites. Les manifestants syndiqués peuvent compter sur les caisses de grève pour compenser la perte de leur salaire.

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Chez la FSU, chaque syndicat possède sa caisse de grève, alimentée par les cotisations des syndiqués et des « surcotisations » d’une partie d’entre eux.« Nous avons une politique claire : notre commission favorise les personnes prioritaires. Ils peuvent bénéficier du dispositif de solidarité », explique Marie-Cécile Périllat, secrétaire générale de la FSUHaute-Garonne. Des caisses de grève sont également installées dans les établissements.« Une solidarité entre collègues se met en place, poursuit Marie Cécile Périllat. Nous lançons des appels aux dons pour soutenir les grévistes. Les retraités qui peuvent se le permettre sont aussi appelés à participer. »

« Nous, on fait grève sans être payé »

Si l’Union départementale de la CGT n’a pas de caisse de grève, certaines fédérations du syndicat en ont mis une en place. Maude Mispolet, secrétaire générale de la CGTClinique Pasteur indique que dans l’hôpital, une caisse de grève, en plus des cotisations, est approvisionnée par des dons des syndiqués et par les salariés non-grévistes.« Certains n’ont pas les fonds pour faire grève et, en participant à la caisse de grève, ils participent à leur manière au mouvement social », ajoute-t-elle en précisant que les salariés en grève perçoivent en moyenne 6euros nets chaque heure.

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D’autres fédérations, moins habituées aux mouvements sociaux de longue durée, n’appliquent pas ce système. Dans le cortège, un salarié d’Airbus, syndiqué CGT, souffle : « Nous, on fait grève et on n’est pas payé. »

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Toutes les confédérations syndicales n’ont pas mis en place la caisse de grève dans les entreprises. La CFDT prélève de 0.75 à 1 % du salaire de ses adhérents. Une partie de la somme sert à alimenter la caisse nationale d’actions syndicales, qui intègre la caisse de grève. La compensation pour les grévistes de la CFDT – qui la demande – s’élève à 7,5 euros par heure de grève.
 

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