TotalEnergies : la CFE-CGC et la CFDT ont signé l’accord avec la direction

L‘accord est signé, ce vendredi. La CFDT et la CFE-CGC, représentant 56 % du personnel à eux deux, se sont déclarées favorables à la dernière proposition de la direction : une augmentation pour 2023 de 7 % dès novembre (dont 5 % est garantie pour les non-cadres) et entre 3 000 et 6 000 euros de primes. « L’équipe de négociation CFDT donne un avis favorable aux mesures qui sont sur la table », avait déclaré Geoffrey Caillon, coordinateur CFDT dans le groupe pétrolier, peu après 3 h 30 du matin.

Un accord… sans la CGT. Après environ six heures de réunion, les négociateurs du syndicat avaient quitté, vers 2 heures du matin vendredi, les premières négociations menées entre les syndicats et la direction de TotalEnergies depuis le début de la grève des raffineries, insatisfaits des propositions d’augmentations salariales faites par le groupe pétrolier. Il s’agissait des premières négociations depuis le lancement par la CGT, le 27 septembre, de la grève qui a bloqué les raffineries et les dépôts de carburants de TotalEnergies en France, créé une pénurie de carburants et fait tache d’huile sur d’autres secteurs.

« Les propositions qui sont sur la table sont largement insuffisantes », a déclaré Alexis Antonioli, secrétaire général CGT de la plateforme TotalEnergies Normandie, dénonçant une « mascarade ». Le négociateur a sous-entendu que les syndicats réformistes (CFE-CGC et CFDT) signeraient en revanche le compromis : « On pense fortement qu’il y a des organisations syndicales, qui n’appelaient pas à la grève, qui vont être signataires de cet accord en espérant mettre fin au mouvement. » C’est donc désormais chose faite.

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La CGT dénonce un accord au « rabais »

« Ces syndicats-là qui viendraient signer un accord au rabais, ça ne changera rien à la mobilisation, ça ne changera rien à l’état d’esprit et à la détermination des grévistes », a prédit Alexis Antonioli, avant de quitter l’esplanade pour aller dormir. Les deux négociateurs de la CGT, deuxième syndicat du groupe, ont ajouté que « si jamais la direction a envie de nous recontacter, elle a nos portables. »

« Nous, on demande 10 % », une hausse correspondant à « l’inflation plus le partage des richesses, puisque Total se porte bien et que les actionnaires ont été servis depuis longtemps », a souligné le leader cégétiste, Philippe Martinez, vendredi sur France Info. « Pour le moment, 5 % c’est loin de 10 % (…) Les salariés n’acceptent pas la proposition de la direction, il faut renégocier », a-t-il ajouté.

Dans les Hauts-de-France, en Île-de-France et dans le Centre-Val de Loire, particulièrement touchés par les pénuries créées par les grèves dans les raffineries et les dépôts de carburant, les automobilistes ont continué jeudi leur quête d’essence et de diesel, chassant les ravitaillements de camions-citernes et surveillant les applications. Cette pénurie fait perdre un temps considérable aux professionnels qui dépendent de leur véhicule : transporteurs routiers, artisans, ambulanciers…

Seule une raffinerie a vu la grève s’arrêter jeudi, celle de Fos-sur-Mer appartenant à Esso-ExxonMobil, groupe où un accord a été trouvé avec certains syndicats, mais pas la CGT. Les grévistes de celle de Gravenchon-Port-Jérôme l’ont en revanche reconduite. Cinq raffineries, sur sept en France, restent à l’arrêt, ainsi que plusieurs dépôts dont un immense près de Dunkerque, appartenant à TotalEnergies. À 17 heures, jeudi, 29,1 % des stations manquaient d’un ou plusieurs carburants, selon le ministère de la Transition énergétique, à peine moins que la veille (30,8 %). Dans le Centre-Val de Loire, la proportion monte à 44,7 %.

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Des réquisitions qui ne passent pas

L’ouverture des négociations, les premières depuis le début de la grève, intervient alors que le climat social s’est tendu après les réquisitions gouvernementales de salariés dans la raffinerie Esso-ExxonMobil de Gravenchon en Normandie, et au dépôt de Flandres de TotalEnergies à Mardyck, près de Dunkerque, pour rouvrir les vannes. Ces réquisitions ont « mis le feu aux poudres », selon le patron de la CGT, Philippe Martinez, sur BFMTV, et une grande grève aura lieu en France mardi prochain, dans de multiples secteurs et chez les fonctionnaires : quatre grands syndicats (CGT, FO, Solidaires, FSU) et plusieurs organisations de jeunesse ont appelé à une journée de mobilisation et de manifestations interprofessionnelles. La SNCF et la RATP seront notamment touchées par la grève, ce qui s’ajoute à un mouvement existant dans des centrales nucléaires.

Pour accélérer la reprise, le gouvernement a de nouveau autorisé les camions-citernes à rouler ce week-end, alors que les poids lourds ont normalement interdiction de rouler du samedi 22 heures au dimanche 22 heures.

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