Salaires : Société Générale parvient à un accord avec une majorité de syndicats

Publié le 24 oct. 2022 à 9:42Mis à jour le 24 oct. 2022 à 13:44

 Et à la fin, ils signent. A l’issue de trois séances de négociation (sur trois semaines), la direction de Société Générale et trois organisations représentatives sont finalement parvenues à un accord, vendredi, portant sur la hausse des rémunérations pour les salariés du groupe en France (les fonctions du siège, et les activités de banque de détail).

Comme dans les autres banques qui ont déjà conclu ces négociations annuelles obligatoires (NAO), les partenaires sociaux sont finalement tombés d’accord sur une hausse collective pérenne des revenus. A la banque de la Défense, cette hausse interviendra dès le mois d’avril 2023, alors que sur une proposition initiale – très décriée par les salariés – aucune hausse collective n’aurait été effective avant 2024. Il s’agit « d’un effort significatif et exceptionnel dans le contexte économique », commente le groupe.

Hausses collectives, sujet sensible

Le sujet des hausses collectives est particulièrement sensible cette année, en raison du mouvement d’inflation, reportant les attentes des organisations syndicales vers les mesures globales de soutien au pouvoir d’achat, en priorité sur les mesures individuelles. L’inflation a légèrement reflué en septembre en France, mais s’établissait encore à 5,6 % en rythme annuel , selon l’Insee.

Dans le détail, l’accord signé par le SNB-CFE/CGC, la CFDT et la CFTC (mais pas par la CGT) prévoit une hausse de 3 % des salaires pour les personnes percevant une rémunération globale allant jusqu’à 60.000 euros brut par an. Au-delà (entre 60 et 80.000 euros brut), la hausse n’est que de 2 %. En outre, une prime de partage de valeur (PPV ou « prime Macron ») de 1.700 euros est prévue pour les rémunérations inférieures ou égales à 80.000 euros. Le paquet prévoit également des mesures individuelles.

Après une réunion initiale tendue – les organisations syndicales avaient jugé les premières propositions de la direction « choquantes » – la copie avait été revue une première fois en début de semaine dernière, et encore améliorée vendredi : initialement la PPV était de 1.000 euros et couvrait moins de salariés. De même, les augmentations collectives ont été améliorées, afin que la hausse de 3 % concerne davantage de salariés que dans la version initiale.

Pas si loin de BNP Paribas

Surtout, le groupe a accepté de revoir son calendrier : la date d’entrée en vigueur initialement fixée au 1er janvier… 2024 – suscitant la colère des syndicats – a été avancée une première fois au 1er juillet 2023, puis finalement au 1er avril.

Société Générale « atterrit » ainsi – avec un peu plus de difficulté – sur un accord finalement pas si loin de celui de BNP Paribas : cette dernière a prévu une hausse générale de 3 % pour les salaires bruts fixes compris entre 40.000 et 90.000 euros, effective au 1er janvier. En dessous de 40.000 euros, la hausse est forfaitaire (1.200 euros par an), ce qui correspond à une hausse comprise entre 3 et 5,9 % des salaires. Ce à quoi s’ajoute une PPV de 1.100 euros.

Plus tôt dans l’année, les groupes mutualistes (Crédit Mutuel, Crédit Agricole…) avaient déjà accordé des hausses à leurs salariés en vertu d’une clause de revoyure qui permet de revenir sur des NAO déjà closes si l’inflation dépasse un certain seuil.

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