Salaires des ingénieurs et cadres de la métallurgie: désaccord entre l’UIMM et les syndicats

En cause, une inflation insuffisamment prise en compte, sur laquelle s’est « fracassé » le dialogue social, traditionnellement de mise.

Les organisations représentatives des ingénieurs et cadres de la métallurgie ont déploré vendredi un « désaccord » avec le syndicat patronal de l’UIMM, au terme des négociations sur les salaires minimums dans la branche.

Après deux réunions de négociations sur les minima de branche de la convention collective nationale des ingénieurs et cadres, « les organisations syndicales et patronales se sont séparées sur un désaccord », ont indiqué la CFE-CGC, FO et la CFDT dans un communiqué commun.

En cause, une inflation insuffisamment prise en compte, sur laquelle s’est « fracassé » le dialogue social, traditionnellement de mise.

Une proposition de +4,5%

Les trois organisations syndicales pointent du doigt « la position fermée de l’UIMM dans cette négociation »: celle-ci a au final proposé 4,5% d’augmentation, selon Frédéric Homez, secrétaire général de la fédération FO de la métallurgie.

« Nous regrettons la décision des organisations syndicales de ne pas avoir accepté en séance la proposition de revalorisation (…) à hauteur de +4,5%, après que nous avons déjà consenti à une augmentation de 3,1% en 2022 dans un contexte pourtant incertain pour l’industrie », a indiqué l’UIMM.

Elle estime que l’industrie française est aujourd’hui dans une situation « plus délicate encore », après la pandémie de Covid-19 et compte tenu de la crise énergétique et de la flambée des coûts qui en a découlé.

« En 2022, on a signé un accord à 3,1% en début d’année qui était très bien, mais on ne savait pas que l’inflation allait déraper », a indiqué Frédéric Homez, qui rappelle qu’elle s’est élevée à 5,2% en moyenne sur l’année et qu’elle était encore attendue à un niveau élevé en 2023.

Les syndicats réclament +6%

Afin de rattraper l’inflation de 2022 et en prévision de 2023, l’intersyndicale réclamait initialement 7%. Elle a revu ses exigences à la baisse, à 6%.

« L’UIMM a dit que c’était sa dernière proposition », a déploré M. Homez, selon qui cette dernière mouture est soumise à la signature des syndicats d’ici au 8 février.

« Nous restons comme toujours ouverts au dialogue, dans l’intérêt de la réindustrialisation du pays », a affirmé l’UIMM, sans mentionner toutefois de nouvelle séance de négociation.

Elle ajoute que les salariés de la branche sont « en moyenne rémunérés environ 13% de plus que dans le reste de l’économie ».

Pour l’intersyndicale, cet « échec » aura « des conséquences », notamment sur « le déploiement de la nouvelle convention collective » nationale, prévu d’ici janvier 2024.

Cet accord concerne les ingénieurs et cadres de la branche métallurgie, soit 400.000 personnes.

OC avec AFP

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