Retraites : mobilisation en baisse, les syndicats restent « déterminés

Les responsables syndicaux ont appelé samedi le président de la République à « consulter le peuple » sur la réforme des retraites, lors d’une septième journée de mobilisation, et à l’orée d’une semaine décisive, où le gouvernement espère voir la réforme définitivement adoptée après un parcours parlementaire chaotique.

La participation était moins forte que le 7 février, où 963.000 personnes étaient descendues dans la rue selon le ministère de l’Intérieur, plus de 2,5 millions selon la CGT. Ce samedi 368.000 personnes ont manifesté en France selon la place Beauvau, plus d’un million selon la CGT, soit moins que le 16 février, journée qui a le moins mobilisé depuis le début de la contestation le 19 janvier. A Paris, 300.000 personnes se sont réunies selon la CGT, 48.000 selon le ministère de l’Intérieur, contre 700.000 et 81.000 le 7 mars.

Les informations à retenir :

> La mobilisation est en baisse par rapport au 7 mars avec 368.000 manifestants partout en France, selon le ministère de l’Intérieur, un million selon la CGT

> Le 7 mars 963.000 personnes étaient descendues dans la rue selon le ministère, 2,5 millions selon la CGT

> Cette mobilisation intervient à l’orée d’une semaine décisive pour la réforme des retraites : les débats doivent normalement s’achever dimanche au Sénat

> L’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation le mercredi 15 mars

A Bordeaux, 3.400 personnes ont manifesté selon la préfecture, 18.000 selon l’intersyndicale. Le 7 mars, entre 16.000 et 100.000 personnes s’étaient rassemblées dans la capitale girondine. A Marseille, seules 7.000 personnes ont manifesté selon la préfecture, soit autant que mi-février. Même la CGT, qui n’avait jamais dénombré moins de 100.000 participants dans la cité phocéenne, n’en a, cette fois-ci, revendiqué que 80.000. Situation identique à Toulouse, où le cortège a rassemblé 10.000 personnes selon la préfecture, 45.000 selon les organisateurs, chiffres les plus faibles depuis le début de l’année.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a reconnu avant le départ de la manifestation parisienne une moindre affluence que le 7 mars mais la détermination est « forte », a-t-il assuré. « La détermination est là, on est passé même à un stade de grosse colère, avec ce qu’a fait le président de la République » vendredi, en rejetant la demande des syndicats de le rencontrer , a dit le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, parlant d’un « bras d’honneur » d’Emmanuel Macron. Dans un communiqué diffusé samedi soir, l’intersyndicale a dénoncé le « mépris » d’Emmanuel Macron, et l’a mis au défi « d’organiser une consultation citoyenne (sur les retraites) dans les plus brefs délais ».

Les manifestants parisiens, qui sont partis de la place de la République vers 14 heures direction place de la Nation, scandaient : « Ils nous disent »bosse et crève », nous on dit »vive la grève »». Vers 15 heures, des tensions ont été constatées dans le cortège avec notamment de nombreux jets de projectiles contre les forces de l’ordre, quelques poubelles incendiées et vitrines caillassées. A 18 h 30, 32 personnes avaient été interpellées, notamment pour port d’arme prohibé et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations, selon la préfecture de police.

Bras de fer politique

Vendredi, le ministre du Travail Olivier Dussopt a dégainé l’arme constitutionnelle du vote unique au Sénat, face à « l’opposition méthodique » de la gauche. Les sénateurs ont repris samedi matin l’examen de la réforme, avant le couperet de la fin des débats dimanche minuit. Une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs doit se tenir mercredi avant un vote définitif dans la foulée dans les deux chambres.

Mais il semble incertain que le gouvernement parvienne à trouver une majorité de députés pour approuver le texte et il pourrait recourir une nouvelle fois à l’article 49.3, ce qui le placerait dans une situation politique périlleuse.

Grèves dans plusieurs secteurs

Mardi, les syndicats avaient une nouvelle fois fait la preuve d’une opposition très forte au projet de réforme, et des grèves reconductibles ont été enclenchées ou intensifiées dans plusieurs secteurs, notamment ferroviaire et aérien, ainsi que les centrales de production d’électricité, l’infrastructure gazière. A Paris, la mairie faisait état de 4.400 tonnes de déchets non ramassés samedi, au 6e jour de la grève des éboueurs .

Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié samedi, 63 % des Français approuvent la mobilisation contre la réforme, 54 % soutenant le recours à la grève et au blocage de certains secteurs. Mais 78 % (+14 points depuis le 3 mars) pensent pourtant que la réforme sera votée et appliquée.

Avec AFP

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