Retraites: Dussopt dit avoir « répondu aux demandes » des syndicats réformistes, toujours opposés à la hausse de l’âge de départ

Dans une interview au « Parisien » ce mercredi, le ministre du Travail assure que les Français « sont plus raisonnables que certains responsables syndicaux et politiques » concernant la réforme des retraites.

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, dit avoir « répondu » à des demandes des syndicats réformistes concernant la réforme des retraites qui sera dévoilée le 10 janvier, notamment concernant la pénibilité et l’emploi des seniors, dans une interview au Parisien mise en ligne mercredi soir.

Reprenant les termes de la Première ministre Elisabeth Borne, Olivier Dussopt rappelle que l’âge légal de départ à la retraite de 65 ans n’est pas « un tabou » et que le rétablissement de l’équilibre du régime peut aussi être atteint avec « une mesure d’âge à 64 ans, si tant est qu’elle soit accompagnée d’une accélération » de la durée de cotisation « pour arriver plus vite aux 43 ans ».

« Nous trancherons le 10 janvier » en regardant « ce qui est le plus juste », indique-t-il.

Le gouvernement « a répondu aux demandes » des syndicats réformistes, en particulier la CFDT et la CFTC, en matière de pénibilité, assure-t-il par ailleurs, évoquant « la prise en compte des risques ergonomiques (charges à soulever, vibrations mécaniques, etc.) » qui passera par « un suivi médical renforcé ». Il reconnaît toutefois « un point d’achoppement: l’automaticité d’un départ anticipé à la retraite sans passer par un avis médical ».

Pourtant, la CFDT promet de s’opposer à la réforme en cas de report de l’âge de départ. « 64 ans, c’est aussi un report brutal de l’âge légal de la retraite, que rien ne justifie (…) et donc 64 ans, c’est inacceptable également », a déclaré Laurent Berger ce mercredi.

Vers une adoption du texte d’ici fin mars

Le gouvernement avait également promis d’agir pour améliorer l’emploi des seniors, ce que confirme Olivier Dussopt en confirmant la mise en place d’un « index, un peu sur le modèle de l’égalité femme-homme », afin que « les entreprises fassent la transparence sur la place des seniors dans leurs effectifs ». « Il y aura une obligation de publicité. En cas d’absence de communication, il y aura des sanctions ».

Sur la méthode, « il y a une probabilité forte » que la réforme des retraites « passe par un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale », avec l’objectif d’une adoption « d’ici fin mars », précise-t-il.

« Les Français sont plus raisonnables que certains responsables syndicaux »

Reçus mardi et mercredi par Elisabeth Borne pour un dernier tour de concertations avant les annonces du 10, les leaders syndicaux ont unanimement fait part de leur rejet d’un recul de l’âge légal, qu’il soit à 64 ou 65 ans, et promis de mobiliser dans la rue si le gouvernement ne recule pas sur ce point.

« Les Français sont plus raisonnables que certains responsables syndicaux et politiques. Personne ne souhaite un blocage », a réagi Olivier Dussopt, ajoutant qu' »il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Les Français comprennent parfaitement ce qu’on doit faire ».

Une déclaration qui ne fait pas écho aux derniers sondages. Selon une enquête Elabe pour BFMTV, seul un Français sur quatre est favorable à la hausse de l’âge de départ à la retraite.

Ariel Guez avec AFP

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