Réforme des retraites : « Que les syndicats manifestent autant qu’ils veulent », réagit Olivier Dussopt

Le bras de fer s’est engagé sur la réforme des retraites… Alors que la Première ministre, Elisabeth Borne, a dévoilé mardi soir le projet de réforme du système de retraites par répartition français, dont la mesure phare est le recul progressif de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans en 2030, la riposte des organisations syndicales a été immédiate. La CFDT, la CGT, FO, CFE-CGC, la CFTC, l’Unsa, FSU et Solidaires ont appelé à une journée de mobilisation le jeudi 19 janvier.

Face au front syndical, le gouvernement semble déterminé à aller jusqu’au bout. « Nous verrons le 19 janvier. Je n’ai pas de boule de cristal sur la mobilisation sociale et le travail des syndicats », a affirmé le ministre du Travail Olivier Dussopt, interrogé sur ‘RTL ce mercredi.

« Qu’ils manifestent autant qu’ils veulent, le projet que nous présentons aujourd’hui répond à beaucoup des attentes qu’ils ont exprimé, sur des questions de pénibilité, d’usure, de relèvement des pensions », a-t-il poursuivi, estimant que « cette réforme est nécessaire si on veut sauver le système par répartition qui a un déficit qui est connu, durable, structurel et auquel il faut apporter des réponses ».

« Nous disposons d’outils dans la Constitution »

Alors que la situation fait planer la menace d’un recours au 49.3, le ministre a tenté de rassurer : « Tout ce qu’on peut faire pour éviter un passage en force est évident. Notre premier objectif : trouver des voies de passage et de consensus », a-t-il indiqué, avant de rappeler toutefois : « Si nous sommes bloqués, dans une impasse et qu’il n’y a aucune volonté d’accompagnement, nous disposons d’outils dans la Constitution ».

Invité des « 4 Vérités » sur ‘France 2’, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a également défendu un projet de « compromis », assurant qu’il n’y avait « ni brutalité, ni déséquilibre » dans le projet de réforme des retraites. « Avec le compromis que nous proposons, nous garantissons l’équilibre financier du régime des retraites, mais en échange, nous acceptons tous de travailler plus longtemps », a défendu le ministre de l’Economie.

« Si nous avons concerté, c’est pour aller jusqu’au bout »

« Le travail du gouvernement, c’est à la fois de convaincre de la justice de cette réforme, de sa nécessité, de montrer aussi que ces derniers mois, les concertations que nous avons organisées nous ont permis de faire des choses utiles », a expliqué le locataire de Bercy. Et d’ajouter : « Si nous avons concerté, c’est pour aller jusqu’au bout ».

« Ça ne me fait pas peur », a lancé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, sur ‘franceinfo’. « Dans l’histoire contemporaine de notre pays, à chaque fois qu’il a fallu travailler un peu plus longtemps, à chaque fois qu’il a fallu réformer le système de retraites pour l’adapter aux conditions socioprofessionnelles et économiques du moment, il y a eu une mobilisation », a-t-il souligné.

De son côté, le patron de la CGT Philippe Martinez a estimé que les Français sont capables de se mobiliser comme en 1995, 2010 et 2019, alors que des centaines de milliers de personnes s’étaient mobilisées à l’époque. 1995, « c’est une bonne référence, et on peut faire mieux », a-t-il prévenu sur ‘BFMTV.




© Reuters
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