Réforme des retraites : les syndicats veulent une « consultation citoyenne


Philippe Martinez (CGT) avec Laurent Berger (CFDT) avant le début de la manifestation contre la réforme des retraites, à Paris, le 7 mars 2023. Philippe Martinez (CGT) avec Laurent Berger (CFDT) avant le début de la manifestation contre la réforme des retraites, à Paris, le 7 mars 2023.

S’estimant dédaignés par le président de la République comme par le gouvernement, ils en appellent au « peuple ». Au terme de leur septième journée nationale d’action contre la réforme des retraites, les huit principaux syndicats de salariés et cinq organisations de défense de la jeunesse ont demandé, samedi 11 mars, à l’exécutif de tenir « dans les plus brefs délais » une « consultation citoyenne » sur le texte, dont l’examen se poursuit au Parlement. Cette initiative est intervenue à l’occasion d’une démonstration de force nettement moins réussie que les précédentes, le nombre de manifestants ayant atteint son point le plus bas depuis le début de la contestation lancée le 19 janvier contre le projet – avec 368 000 personnes dans la rue, d’après le ministère de l’intérieur.

Quelques minutes avant de défiler entre République et Nation à Paris, plusieurs leaders syndicaux ont exposé, samedi, dans le « carré de tête » du cortège, les raisons pour lesquelles ils réclament une expression du suffrage universel sur la réforme. Il s’agit tout d’abord d’une réaction face à « une forme de bras d’honneur » du chef de l’Etat vis-à-vis du « mouvement social », a indiqué Laurent Berger. Le secrétaire général de la CFDT a ainsi affiché tout son dépit devant l’attitude d’Emmanuel Macron qui n’a pas donné suite à la requête des treize coalisés d’être reçus à l’Elysée. Un refus implicite notifié la veille par courrier.

C’est une marque de « mépris » à l’égard des organisations de salariés et de l’opinion qui rejette, à une très large majorité, la retraite à 64 ans, a fustigé Patricia Drevon, secrétaire confédérale de Force ouvrière.

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L’intersyndicale met aussi en avant le fait que la procédure législative a été « ultra-bousculée » et « perturbée », selon les mots de M. Berger : durée des débats devant les deux chambres limitée à cinquante jours maximum, recours au vote bloqué au Palais du Luxembourg, ce qui a eu pour effet d’escamoter des centaines d’amendements soutenus par l’opposition…

Référendum d’initiative partagée

Un tel « parcours parlementaire » tourne à « l’anomalie démocratique », aux yeux de François Hommeril, le président de la CFE-CGC. M. Macron « joue avec la démocratie, il ne la respecte plus », a renchéri, samedi, Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, ajoutant : « S’il est sûr de lui, (…) il n’a qu’à demander l’avis du peuple. »

Un « référendum » constitue une solution potentielle « pour sortir par le haut de cette crise sociale qui est en train de devenir une crise démocratique », a souligné Laurent Escure, le secrétaire général de l’UNSA. « Ça peut être un complément à notre mobilisation », a enchaîné Murielle Guilbert, codéléguée générale de Solidaires, en signifiant par là que les grèves et les manifestations continuent d’être des armes privilégiées pour s’opposer.

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