Ce mercredi 15 mars, l’intersyndicale s’est réunie pour déterminer les actions à venir : des rassemblements locaux samedi 18 mars et une 9e journée de grèves et de manifestations jeudi 23 mars.
L’image et le message se voulaient forts et symboliques. Ils n’auront pas eu l’effet escompté. Ce mercredi, vers midi, les responsables des huit syndicats de l’intersyndicale s’étaient, en effet, retrouvés devant l’Assemblée nationale pour demander aux députés de ne pas voter la réforme des retraites. « L’intersyndicale vous demande avec force, au nom de l’immense mouvement social et populaire opposé au recul de l’âge légal de départ en retraite, de voter contre le projet de réforme. L’Assemblée nationale et le vote de ce jour ont un rôle crucial pour stopper cette réforme fondamentalement injuste et déconnectée de la réalité du travail », déclare alors François Hommeril (CFE-CGC) au nom des organisations syndicales.
« Nous sommes venus interpeller les députés pour qu’ils soient en phase avec les citoyens et votent contre ce projet de loi », poursuit dans la foulée le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, tandis que Laurent Berger (CFDT) assurait que « le vote d’aujourd’hui ne fera pas taire le mouvement social ».
Autant dire que le recours au 49.3 par le gouvernement a plus encore qu’un vote positif de la réforme ulcéré les syndicats qui ont rapidement appelé à de nouvelles mobilisations. « Il y aura de nouvelles mobilisations » contre la réforme des retraites, a déclaré le secrétaire général de la CFDT dénonçant une nouvelle fois un « vice démocratique ».
Rassemblements locaux dès ce samedi
« Évidemment qu’il y aura de nouvelles mobilisations, parce que la contestation est extrêmement forte, on a déjà énormément de réactions de la part des équipes syndicales. La mobilisation et les grèves doivent s’amplifier », assurait en suivant Philippe Martinez. « Si le 49.3 est constitutionnel et légal, ce n’est pas légitime, surtout après avoir déjà utilisé le 47.1 à l’assemblée et le 44.2 au sénat. L’accumulation fait qu’il y a un déni de démocratie sociale », estimait le président de la CFTC Cyril Chabanier tandis que le secrétaire général de l’Unsa, Laurent Escure commentait : « C’est pour l’exécutif une triple défaite : populaire, morale et politique. »
Alors qu’une première manifestation surprise s’est déroulée place de la Concorde ce mercredi après-midi, l’intersyndicale s’est ensuite réunie dans la soirée pour déterminer les actions à venir : des rassemblements locaux samedi 18 mars et une 9e journée de grèves et de manifestations jeudi 23 mars.
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