Réforme des retraites : les divergences à la SNCF entre CGT et CFDT vont-elles s’étendre et faire voler en éclats l’union syndicale

À la SNCF, les syndicats ne sont pas tous unis. Une grève unitaire est prévue mardi 7 février mais la CGT et SUD appellent à continuer le mouvement au moins le mercredi 8 février. C’est le début de la désunion ? Le decryptage de Fanny Guinochet.

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Radio France

Publié le 02/02/2023 12:19

Temps de lecture : 1 min.

Ce qui se passe à la SNCF peut être vu comme un petit coup de canif dans le contrat. Mais pour le moment, c’est loin d’être suffisant pour rompre l’intersyndicale. Cette intersyndicale a réussi à organiser les deux dernières journées d’action et s’est donc mise d’accord sur deux autres mobilisations la semaine prochaine, mardi 7 et samedi 11 février. Elle n’a jamais empêché qu’il y ait, des actions en plus, ici ou là. À la SNCF, c’est ce qui se passe. La CGT et SUD-rail appellent donc à une grève le mardi 7 et le mercredi 8 février, alors que la CFDT ne veut pas aller au-delà de mardi. Sachant que pour le samedi 11 , en pleines vacances scolaires, ça fait encore débat. Pour le moment, rien n’est décidé. On voit aussi ces divergences dans les raffineries : la CFDT n’appelle pas à la grève dès lundi prochain, comme le fait la CGT.  

Ces deux stratégies différentes peuvent pour le moment tenir. Il faut dire que tous connaissaient le risque avant de se lancer dans l’alliance. La CGT a toujours été beaucoup plus partisane du blocage, pour faire plier le ou les gouvernements dans les transports, les centrales nucléaires, les services publics. Quand de son côté, la CFDT n’a jamais été très fan des grèves à répétition. En fait, tout le pari dans ce conflit, c’est de garder une forme de compromis entre ces deux modes d’actions. CGT et CFDT savent aussi que cette union, c’est un de leurs meilleurs atouts pour mener bataille. C’est aussi une carte maîtresse vis à vis de l’opinion. Les Français trouvent souvent qu’il y a trop de chapelles syndicales, trop éparpillées.  

Comment réagiront les Français, s’ils ne peuvent pas partir en vacances, si ils n’ont pas d’essence ?  Des actions trop radicales risquent aussi de les braquer. C’est la crainte de la CFDT et au sein même de la CGT, ça fait débat. Philippe Martinez essaie de temporiser ses ultras pour éviter des dérapages, comme des coupures illégales d’électricité, car pour le coup, la CFDT risquerait de sortir du rang et l’union volerait en éclats. Ce serait une victoire pour le gouvernement.

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