Réforme des retraites : des syndicats de fonctionnaires frustrés après leur rencontre avec le ministre

À six jours de la présentation de la réforme des retraites par le gouvernement, les trois premiers syndicats de fonctionnaires – CGT, FO et CFDT – sont sortis frustrés mercredi de leur dernière réunion sur le sujet avec le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini. « Ils (le gouvernement, NDLR) restent sur leur agenda initial et sur ce qu’ils ont décidé », a déploré Céline Verzeletti pour la CGT, premier syndicat de fonctionnaires, à l’issue de son entretien avec le ministre.

Lors de la précédente série de réunions sur les retraites, « on avait déjà dit qu’on avait des propositions sur les carrières longues, l’assiette de cotisation » des fonctionnaires, a-t-elle développé.

Or, Stanislas Guerini « ne rebondit absolument pas sur ce qu’on a proposé (…), le dialogue social est de plus en plus dégradé », a assuré Céline Verzeletti. Face à ce constat, la CGT a lancé l’idée d’une réunion intersyndicale rassemblant les huit organisations représentatives de la fonction publique le 11 janvier, « sur la question des retraites, des rémunérations et des conditions de travail », a indiqué la cosecrétaire générale de la CGT des agents de l’État (UFSE-CGT).

« Notre principal objectif, c’est de faire échouer la réforme »

Deuxième syndicat du public, reçu juste après la CGT, FO a affirmé ne pas encore être certain d’y participer, comme la CFDT également accueillie au ministère de la Fonction publique. « Notre principal objectif, on l’a dit au ministre, c’est de faire échouer la réforme » des retraites, a martelé le secrétaire général de la FGF-FO Christian Grolier, qui a néanmoins évoqué certains « arbitrages intéressants » évoqués par Stanislas Guerini au cours de l’entretien.

Le gouvernement envisagerait de réintroduire un système de retraite progressive dans la fonction publique, plus de dix ans après la suppression (en 2011) de la cessation progressive d’activité. Autres principes a priori actés : le maintien des règles de calcul de la pension des fonctionnaires (basée sur les six derniers mois de salaire hors primes) et le décalage du même nombre d’années de l’âge légal de départ en retraite des fonctionnaires et des agents de « catégorie active », qui exercent les métiers les plus pénibles (infirmiers, policiers…).

Comme dans le privé, les syndicats sont fermement opposés au report de l’âge légal de départ à la retraite, qui pourrait être porté par le gouvernement à 64 ou 65 ans, contre 62 ans actuellement.

Il y a « un vrai désaccord » sur la mesure d’âge, a déclaré Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques, troisième syndicat du secteur, après la rencontre. Elle a aussi évoqué de la « déception » sur un certain nombre de sujets, comme l’invalidité, la pénibilité ou la portabilité des droits.

Une réunion est prévue jeudi avec l’Unsa-Fonction publique et des échanges bilatéraux avec les quatre autres syndicats représentatifs (FSU, Solidaires, CFE-CGC, FA-FP) vendredi.

Réforme des retraites : on travaille déjà au-delà de 62 ans

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