Ils iront braver le froid, et ont prévu de se retrouver, ce mercredi, devant l’Assemblée nationale. Laurent Berger pour la CFDT, Philippe Martinez pour la CGT, Frédéric Souillot pour FO…tous les leaders syndicaux seront présents, côte à côte.
L’objectif : sensibiliser les députés à leurs arguments, pour qu’au-delà des mobilisations dans la rue, les élus entendent les positions de l’intersyndicale qui se bat pour contrer la réforme des retraites. Il s’agit de leur transmettre des amendements, pour que lors du débat dans l’hémicycle, ils puissent peser sur le texte.
Maintenir la dynamique après la journée réussie du 19 janvier n’est pas simple. En organisant d’autres événements ? Lesquels ? Trouver d’autres modes d’action est une gageure. Par exemple, la pétition contre la réforme, initiée par Laurent Berger, a plus de mal à engranger des signatures qu’il y a une semaine, peinant à se rapprocher des 800 000 signataires.
Préserver l’unité
L’enjeu, pour les syndicats, est aussi de se montrer unis, alors qu’entre eux les échanges sur la stratégie à adopter sont animés. La CFDT entend faire vivre la mobilisation, mais elle prône des journées relativement espacées pour ne pas user les militants sur la longueur. Elle a d’ailleurs eu gain de cause la semaine dernière, après la journée du 19 janvier, en réussissant à imposer une journée le 31 janvier. Mais pas avant.
La centrale de Philippe Martinez, elle, est partisane d’un calendrier plus resserré. Histoire de maintenir la pression sur le gouvernement. Elle craint un essoufflement de la mobilisation, notamment à l’occasion des vacances d’hiver qui en fonction des zones, occupent tout le mois de février. Au sein de la CGT, plusieurs fédérations font d’ailleurs pression, estimant qu’il faut frapper fort quand le fer est encore chaud. Dans l’éducation, les transports, le rail, les raffineries, elles se préparent à des grèves reconductibles. Ainsi, la fédération Pétrole a-t-elle d’ores et déjà déposé des préavis pour le 26 janvier, mais aussi le 6 février. À la SNCF, les discussions sont vives pour décider ou non d’un débrayage avant mardi prochain.
Vers une radicalisation du mouvement ?
Mais d’autres sont encore plus radicaux. À Marseille, par exemple, la CGT menace de s’en prendre aux compteurs électriques pour faire baisser le prix des factures de certains clients, notamment les boulangers. Pour le délégué général de la CGT PACA, ces actions sont « illégales mais morales». « Ce n’est pas la CGT qui décide dans ce pays », a immédiatement réagit, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie. Le gouvernement promet qu’il sera intraitable face à ces menaces, et qu’il n’hésitera pas à porter plainte.
Si l’exécutif se montre aussi ferme, c’est aussi parce qu’il sait que des actions illégales pourraient mettre à mal l’unité syndicale, notamment entre la CGT et la CFDT. Laurent Berger de la CFDT a souvent exprimé sa désapprobation concernant les coupures de courant ou les blocages de ce type. En entrant dans ce conflit, le chef de file du syndicat réformiste a expliqué ne pas vouloir « bordeliser» la France.
De son côté, Philippe Martinez cherche à contenir les plus « ultras » de sa centrale. Mais à quelques semaines de son Congrès, et alors qu’il s’apprête à passer la main, son influence est mise à mal. Sans compter que des actions trop brutales pourraient braquer une opinion, aujourd’hui plutôt favorable au combat syndical.
(Avec AFP)
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