Réforme des retraites: ce que proposent les syndicats pour combler le déficit du système

De nombreux syndicats plaident pour faire participer les entreprises à la réforme des retraites en augmentant certaines cotisations patronales, pour combler le déficit du système. Mais le gouvernement semble inflexible.

Le gouvernement doit dévoiler ce mardi sa réforme des retraites, contre laquelle les syndicats prévoient déjà de manifester, ulcérés par le probable report de l’âge de départ à 64 ans et malgré des mesures d’accompagnement sur l’emploi des seniors ou la pénibilité. Pour l’exécutif, c’est le seul moyen de combler le déficit du système des retraites, estimé à 10 milliards d’euros.

« On ne conteste pas le déficit dans le système des retraites », tempère ce lundi sur RMC et RMC Story, Cyril Chabanier, le président de la CFTC, un syndicat dit réformiste, fort de 140.000 adhérents. « Par contre, on n’est pas obligé de passer par un report de l’âge légal pour financer ce déficit », ajoute le syndicaliste qui propose « un mix de solutions ».

« On pourrait travailler sur l’emploi des seniors, on a une personne sur deux qui arrive à la retraite et qui n’est plus en activité. Si 15% de seniors travaillaient en plus, cela ferait 10 milliards et on reviendrait quasiment à l’équilibre », propose Cyril Chabanier qui appelle aussi à revoir certaines cotisations « pas utiles » et déplafonner le « plafond sécurité sociale » induit par la loi Fillon.

Le dialogue avec le gouvernement presque impossible

Le syndicaliste estime aussi que la réforme des retraites du gouvernement ne repose que sur les salariés: « Aucun effort n’est demandé aux entreprises. Si on augmentait de 5 euros les cotisations pour les entreprises et 2 euros pour les salariés, on pourrait faire rentrer entre 6 et 7 milliards d’euros. Encore une fois, c’est la moitié de l’effort qui serait faite », défend Cyril Chabanier.

Cette hausse des cotisations patronales est défendue par tous les syndicats mais aussi évoquée par le haut-commissaire au Plan François Bayrou, qui estime dans les colonnes des Echos qu’une juste répartition des efforts induirait un « signe » de justice.

Mais l’exécutif reste fermé à toute modification de sa réforme: « On arrive à discuter, à avoir des concertations intéressantes mais dès qu’on parle de financement, le dialogue n’est plus possible, on ne regarde aucune solution alternative », déplore le secrétaire général de CFDT. « La seule question qu’on nous pose sans cesse, c’est: « Vous préférez 64 ou 65 ans? », tacle-t-il.

Et si le report de l’âge de départ est acté mardi, les syndicats sont prêts à se mobiliser: « La Première ministre Elisabeth Borne le sait, le gouvernement a accepté le fait qu’il y aura des mobilisations », croit savoir Cyril Chabanier.

Guillaume Dussourt

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