Partage de la valeur en entreprise : le Medef met la pression au gouvernement pour respecter l’accord syndical

Pouvoir d’achat

Le gouvernement d’Elisabeth Bornedossier

Le patron des patrons Geoffroy Roux de Bézieux a appelé ce dimanche l’exécutif à s’appuyer sur l’accord trouvé avec des syndicats sur le partage de la valeur en entreprise, à la veille des propositions sur le sujet du parti macroniste.

«Tout détricotage de cet accord serait pour moi un coup de poignard dans le dos des partenaires sociaux». Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, a lancé un avertissement clair au gouvernement ce dimanche, lors du «Grand Rendez-vous» Europe 1 /Cnews /Les Echos.

Le parti d’Emmanuel Macron, Renaissance, doit formuler de son côté lundi, lors d’une convention, des propositions sur le partage de la valeur dans l’entreprise. «La Première ministre m’avait dit les yeux dans les yeux qu’elle allait reprendre l’accord si on y arrivait et elle me l’a redit cette semaine. Je compte bien que lundi, la convention Renaissance se réjouisse» de cet «accord majeur», a déclaré le patron du Medef. Il serait, selon Roux de Bézieux, «intolérable» de changer tout ce qui a été discuté pour aboutir à cet «accord conséquent», fruit d’un travail «dans le silence, la discrétion, sans invectives» entre partenaires sociaux.

Sur fond d’inflation record, et après des mois de négociations compliquées, les organisations patronales (Medef, CPME et U2P) et syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) ont présenté le 10 février un texte visant notamment à largement généraliser des dispositifs tel que l’intéressement, la participation et les primes de partage de la valeur à toutes les entreprises de plus de 11 employés. L’accord est ouvert à signature des organisations syndicales et patronales jusqu’au 22 février. Deux syndicats, la CFDT et la CFTC, ont annoncé mercredi leur intention de signer ce compromis trouvé avec le patronat.

Côté CGT, on regrette qu’il ne comprenne «quasiment rien sur la question des salaires. Cet accord fait la part belle aux dispositifs d’intéressement et de participation, de pérennisation de la prime PPV [prime de partage de la valeur]», selon Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT qui mène les discussions pour le syndicat, dans La Marseillaise. «Au final, cet accord est un moyen de se soustraire à un réel partage de la richesse», dénonce-t-il, «au moment même où les entreprises du Cac 40 se gavent comme jamais».

«Le rôle des partenaires sociaux va monter»

Cet accord sur le partage de la valeur fait suite à des accords sur le télétravail ou la santé au travail conclus grâce au dialogue social : «Je dis aux syndicats, continuons sur cette lancée» dans une période politique chahutée, a lancé le patron du Medef.

Pour Roux de Bézieux, «plus le Parlement donnera ce spectacle lamentable» comme lors du débat sur la réforme des retraites, «plus le rôle des partenaires sociaux va monter».

La chronique est produite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’envoyer un message aux coordonnées présentées sur notre site web afin d’apporter des détails sur ce contenu parlant du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Le site cftc-education.fr a pour finalité de créer plusieurs publications autour de la thématique Syndicat de l’éducation nationale publiées sur internet. cftc-education.fr vous propose de lire ce post autour du thème « Syndicat de l’éducation nationale ». Il y aura de nombreux autres articles sur le sujet « Syndicat de l’éducation nationale » dans quelques jours, on vous invite à visiter notre site internet aussi souvent que vous le pouvez.