Manifestations du 1er mai : « Pas un baroud d’honneur », les syndicats restent mobilisés

La police a compté 16 300 manifestants à Caen (40 000 selon la CGT), 11 000 à Marseille (130 000), 13 500 à Toulouse (100 000), 15 000 à Brest (33 000), 14 000 à Clermont-Ferrand (25 000), 2 000 à Charleville-Mézières (4 500) ou encore 3 200 au Puy-en-Velay (Haute-Loire). À Paris, la CGT a annoncé 550 000 personnes (112 000 pour le ministère de l’Intérieur) alors qu’ils étaient 94 000 dans la capitale selon un comptage du cabinet Occurrence pour un collectif de médias.

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Dans le Sud-Ouest, 12 000 manifestants ont défilé à Bordeaux (100 000 selon la CGT), 4 000 à La Rochelle (7 000), 8 000 à Pau, 7 000 à Bayonne (30 000), 4 000 à Périgueux et autant à Agen. Après douze journées de mobilisation contre la réforme des retraites, les manifestants se disaient toujours déterminés à obtenir son retrait.

« Tuer du flic »

Dans plusieurs villes, des tensions ont été observées. Au moins 108 policiers et gendarmes ont été blessés, dont « une vingtaine » à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. Dans la capitale, les violences ont rapidement éclaté dans le précortège, avec notamment des jets de projectiles contre les forces de l’ordre et des vitrines caillassées. Un policier a été « grièvement blessé, brûlé à la suite d’un jet de cocktail Molotov », selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. « Si la très grande majorité des manifestants furent pacifistes, à Paris, Lyon et Nantes notamment, les forces de l’ordre font face à des casseurs extrêmement violents venus avec un objectif : tuer du flic et s’en prendre aux biens des autres », a-t-il dénoncé sur Twitter. Plus tard, il a ajouté qu’il y avait eu 90 interpellations à Paris.

Ailleurs en France, des incidents (dégradations de mobilier urbain, voitures incendiées, tags et feux de poubelle, jets de pavés) ont également émaillé les cortèges à Lyon, Nantes, Rennes, Angers, Toulouse et Bordeaux. Au total, 23 personnes ont été interpellées dans la capitale girondine pour dissimulation du visage, jets de projectiles sur agent de la force publique ou détention d’artifices. On compte deux blessés légers du côté des forces de l’ordre et deux blessés légers du côté des manifestants.

Saisi par des organisations de défense des libertés ainsi que des syndicats d’avocats et de magistrats, le tribunal administratif de Bordeaux, tout comme celui de Paris, avait validé sans restriction un arrêté préfectoral permettant l’usage de drones.

Fabien Cottereau/SUD OUEST

Ces violences ont été dénoncées avec fermeté par la droite et l’extrême droite, Marine Le Pen dénonçant des « tentatives d’assassinat » contre les policiers et Éric Ciotti appelant à la dissolution des groupuscules d’extrême gauche. La Première ministre Élisabeth Borne a de son côté dénoncé des scènes de violences « inacceptables » et réaffirmé son soutien aux forces de l’ordre.

Décision sur le RIP le 3 mai

Alors que ce 1er mai intervient après la validation de l’essentiel du texte par le Conseil constitutionnel et sa promulgation dans la foulée, les syndicats tournent leurs regards vers deux nouvelles dates : le 3 mai, lorsque les « Sages » se prononceront sur une deuxième demande de référendum d’initiative partagée (RIP), et le 8 juin, lorsqu’une proposition de loi du groupe des députés Liot abrogeant la réforme sera au menu de l’Assemblée.

Présente dans les cortèges, la gauche politique encourage aussi les manifestants à « continuer ». « La lutte continue jusqu’au retrait. N’écoutez pas la voix mièvre et chevrotante de la résignation, de la capitulation », a tonné Jean-Luc Mélenchon (LFI). « Ni les Françaises et les Français ni les syndicats ni les partis politiques progressistes ne sont prêts à tourner la page », a renchéri Marine Tondelier (EELV).

Fabien Cottereau/SUD OUEST

« Pas un gravier entre nous »

Si la colère reste vive, au gouvernement certains veulent croire « qu’on a passé le plus gros en termes de contestation ». Emmanuel Macron s’est donné le 17 avril « 100 jours d’apaisement » et « d’action » pour relancer son quinquennat. Élisabeth Borne va envoyer des invitations aux syndicats « dans les jours qui viennent », selon le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Au sein de l’intersyndicale, des divergences commencent à pointer, même si Frédéric Souillot assure « qu’il n’y a pas un gravier entre nous ».

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