En marge du cortège parisien pour ce 1er-Mai, le secrétaire général de la CFDT a insisté sur la nécessité de « saisir tous les leviers restants » pour espérer un retrait de la réforme des retraites.
Le combat continue malgré tout pour la CFDT. L’organisation syndicale est régulièrement perçue comme adoptant une approche moins radicale que la CGT quant aux perspectives de retrait de la réforme des retraites. Plus de deux heures avant le départ du cortège parisien, Laurent Berger a tenu à rappeler la mobilisation de son syndicat et son espoir de voir la loi retirée dans les prochaines semaines:
« La CFDT ne renonce pas mais elle regarde la situation actuelle telle qu’elle est. A l’heure qu’il est, la loi est promulguée. On ne l’accepte pas mais on prend acte », a-t-il déclaré au micro de BFMTV.
Le 3 mai et le 8 juin, dernières chances?
Le secrétaire général de la CFDT a notamment mentionné les dates du 3 mai et du 8 juin prochains qui peuvent encore constituer un point de bascule dans la séquence sociale autour de la réforme des retraites. « Après-demain, il y a une décision du Conseil constitutionnel sur le référendum d’initiative partagée, a-t-il rappelé. Et puis il y a aussi une proposition du groupe LIOT le 8 juin qui pourrait être la première fois où l’Assemblée nationale se prononce sur le texte car elle propose d’abroger la loi de la retraite à 64 ans. »
« Il reste des leviers et il faut tous les saisir. »
Cependant, Laurent Berger ne veut pas que les ultimes espoirs placés dans ces échéances empêchent la CFDT d’agir sur d’autres problématiques: « Il faut continuer de porter haut les revendications du monde du travail en termes de salaires, d’organisation du travail, de conditions de travail, de répartition de la valeur créée dans l’entreprise et de répartition de la richesse dans le pays à travers la fiscalité. » Alors qu’il doit céder sa place à la tête de l’organisation à la fin du mois de juin, le leader syndical a réaffirmé son ouverture, sous certaines conditions, à la discussion avec le gouvernement: « La CFDT fera son boulot de syndicaliste et c’est d’aller parler avec les interlocuteurs qui sont les nôtres aujourd’hui. »
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