Invitation d’Élisabeth Borne aux syndicats : toutes les organisations invitées se rendront à Matignon

Frédéric Souillot, secrétaire général de Force Ouvrière. EMMANUEL DUNAND

Force Ouvrière est le dernier syndicat à confirmer sa venue. «Il faut redonner la place qui est la sienne aux négociations collectives», a estimé le secrétaire général de l’organisation, Frédéric Souillot.

Et de cinq. Ce mercredi, Force ouvrière a confirmé au Figaro avoir accepté l’invitation d’Élisabeth Borne, envoyée en fin de semaine dernière. Le syndicat, dirigé par Frédéric Souillot, se rendra donc à Matignon le 16 mai, à 18h15. Pour le secrétaire général de l’organisation, l’objectif est double : «D’abord d’expliquer à la première ministre qu’elle doit retirer sa réforme des retraites et ensuite, parler de la méthode. Il faut redonner la place qui est la sienne aux négociations collectives».

Tous les syndicats conviés – la CGT, la CFDT, la CFE-CGC, Force ouvrière et la CFTC – ont donc accepté l’invitation de la première ministre. Les rencontres auront lieu sur deux jours, du 16 au 17 mai. De son côté, la centrale de Montreuil avait annoncé samedi qu’elle saisissait la main tendue. Cependant, «si Elisabeth Borne nous dit “Je ne retire pas la réforme des retraites et je souhaite discuter des mesures qui représentent des régressions sociales pour les salariés”; bien évidemment, le rendez-vous tournera vite court», a souligné dimanche sur franceinfo la secrétaire confédérale de la CGT, Céline Verzeletti. «Nous n’allons certainement pas lâcher», a-t-elle complété, «nous espérons que le gouvernement revienne à la raison parce que s’il reste sur ses positions initiales, c’est un véritable problème. Ça veut dire qu’il ne prend absolument pas en compte le contexte social actuel. Ce serait une vraie erreur politique de sa part».

De son côté, le patron de la CFDT reste aussi sur ses gardes : la «bataille» contre la réforme des retraites «n’est pas finie», a assuré Laurent Berger. «On aura une exigence de méthode» et on «voudrait savoir si c’est pour négocier, discuter oublablater”», a-t-il déclaré jeudi dernier.

Pour l’heure, aucun «ordre du jour précis» sur ces négociations bilatérales n’a été évoqué par Matignon. Cette rencontre intervient un peu plus d’un mois après la précédente entrevue avec Elisabeth Borne, qui avait tourné court. Les syndicats avaient alors annoncé une nouvelle journée de mobilisation, le mardi 6 juin prochain.

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