Grève du 31 janvier : nouvelle mobilisation ? Que prévoient les syndicats

Grève du 31 janvier : nouvelle mobilisation ? Que prévoient les syndicats ? GREVE 31 JANVIER. Après le succès de la première journée de manifestations contre la réforme des retraites, jeudi 19 janvier, les syndicats ont annoncé une nouvelle journée de mobilisation le mardi 31 janvier prochain.

[Mis à jour le 20 janvier 2023 à 23h57] 1,12 million de manifestants dans les rues de France selon le ministère de l’Intérieur, 2 millions selon la CGT… La première journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites a été largement suivie en France, jeudi 19 janvier. Sur Twitter, jeudi soir, le leader Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a salué « la plus grande mobilisation sociale depuis 20 ans ». Du côté du gouvernement, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, n’a eu d’autres choix que de concéder que la mobilisation avait été « importante », lors d’un entretien sur RTL jeudi soir.

L’exécutif n’entend cependant pas retirer son projet de réforme des retraites. « C’est de notre responsabilité de convaincre les manifestants », a ainsi déclaré Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics, lors d’un entretien sur France Inter vendredi matin. Maintenant leur opposition farouche au projet du gouvernement, les huit plus grands syndicats français, réunis en intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU) ont donc annoncé dès jeudi soir la tenue d’une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle le mardi 31 janvier prochain.

Cette initiative est soutenue par de nombreux responsables politiques, comme le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel : « S’il faut arriver à ce qu’il y ait des grèves massives, fortes, dans tous les secteurs d’activité de notre pays parce que le gouvernement s’entête, eh bien, on en arrivera à ça », a-t-il affirmé à l’antenne de RTL, vendredi 20 janvier 2023. Et de marteler : « Une chose est certaine, on sera à nouveau là le 31 janvier pour faire face au gouvernement et à sa réforme. » Les autres partis de gauche ont également renouvelé leur soutien et leur engagement dans la mobilisation.

On ne sait pour l’instant pas comment cette nouvelle journée de manifestations va se traduire en termes de grèves dans les différents secteurs qui étaient très mobilisés ce jeudi (transports, éducation, énergie…). En ce qui concerne la SNCF, le secrétaire général de la CGT Cheminots, Laurent Brun, a en tout cas assuré, vendredi soir sur BFMTV, que les syndicats de la SNCF « s’inscriront dans les dates confédérales avec l’ensemble des salariés ».

Alors que les membres du Rassemblement national ont brillé par leur absence dans les rues pour s’opposer à la réforme des retraites, jeudi 19 janvier, la donne pourrait bien être tout autre le mardi 31 janvier prochain, comme l’a affirmé Sébastien Chenu : « Je n’ai jamais exclu quoi que ce soit. Je n’ai peur de rien. J’ai déjà manifesté. Moi, ce que je veux, c’est que le gouvernement recule. Alors on va se battre là où nous sommes, à l’Assemblée nationale, avec les arguments et les possibilités qui sont les nôtres, c’est-à-dire celles du jeu parlementaire. L’idée n’est pas de faire de l’obstruction. On a trop peu de temps de débat pour faire de l’obstruction. [L’objectif] c’est de faire craquer le vernis », a expliqué le député européen ce vendredi sur le plateau de France 2.

En outre, Sébastien Chenu estime que « le 31, les Français seront encore plus nombreux « . Il en appelle à la discussion : « L’idée n’est pas de bloquer le débat, mais de faire bouger les lignes. » Et de réaffirmer la position du Rassemblement national : « Nous, on considère que, quand on a commencé à travailler tôt, on a souvent commencé à travailler dur, et donc on doit partir plus tôt. (…) Le système n’est pas en danger. Mais il faut trouver 10 milliards par an, donc il y a des leviers à activer : la natalité, la productivité, la réindustrialisation du pays… Exactement l’inverse de ce qu’a fait Emmanuel Macron depuis qu’il est élu. »

C’est donc le mardi 31 janvier que se tiendra la prochaine journée de mobilisation contre la réforme des retraites, soit 12 jours après la première journée de manifestations du jeudi 19 janvier. Une manière pour l’intersyndicale de laisser du temps de travail aux salariés afin qu’ils puissent à nouveau faire grève à la fin du mois. « Il y a l’inflation, de plus en plus de difficultés pour boucler les fins de mois. Il faut avoir en tête le fait que l’ensemble de la population n’est pas toujours en capacité de faire grève », a ainsi déclaré Murielle Guilbert, la co-déléguée générale du syndicat Solidaires, à franceinfo ce vendredi. Il s’agit aussi pour les syndicats de se donner quelques jours de plus afin de convaincre ceux qui n’ont pas participé aux grèves de jeudi de le faire le 31 janvier prochain. 

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